Expositions
Sur les traces de la famille Hassoun de Constantine

Jusqu'au 17 janvier 2021, une exposition au MAHJ - Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple, 75003 Paris
Les conservateurs du mahJ ont levé une partie du mystère qui enveloppait trois portraits de la famille Hassoun de Constantine au terme d'une vaste enquête. Leurs recherches ont permis de localiser la famille, de découvrir les ancrages identitaires qu'indiquent les vêtements portés, de retracer un itinéraire singulier vers la France.
Le mahJ a acquis, en décembre 2019, un ensemble de trois grands portraits au pastel réalisés en 1904 à partir de photographies par un certain A. Hassoun : un couple en costume occidental dans un parc autour d'un enfant dans un landau neuf, et un homme et une femme « à l'orientale ». Au revers du premier pastel figure une inscription ajoutée plusieurs décennies plus tard par le petit-fils du peintre précisant l'dentité des personnages : un instituteur – l'auteur des tableaux –, sa femme et leur fils, futur polytechnicien. À partir de ces indices, le musée a retracé l'ascension, grâce à l'école publique, de cette modeste famille juive de Constantine, un itinéraire conduisant de cette ville d'Algérie à Paris, en passant par Rouen et Drancy.
A l'occasion de cette exposition, l'Algérie est à l'honneur dans les vitrines attenantes au cabinet d'art graphique : en particulier un panier et nécessaire pour le bain rituel (miqveh) et le hammam, des tableaux de synagogue et de salle d'étude, des portraits et des costumes traditionnels, dont une peu banale coiffe traditionnelle de femme juive algérienne (sarmah).
Dans l'intimité de Marguerite Duras et de Dionys Mascolo

Jusqu'au 13 septembre 2020, une exposition au Centre Marguerite Duras - 1 place du couvent (Face à l'hostellerie des ducs) 47120 - DURAS
Avec 60 photographies issues de la collection de leur fils Jean Mascolo et projection du film de Dominique Auvray MARGUERITE TELLE QU'EN ELLE MEME
Catherine Meurisse, la vie en dessin

Du 30 septembre 2020 au 25 janvier 2021 à la Bibliothèque Publique d'Information - Niveau 2 - Entrée rue Beaubourg 75004 Paris
La Bibliothèque publique d’information, en collaboration avec le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, propose cet automne une exposition consacrée à l’œuvre de la dessinatrice Catherine Meurisse.
"Dessinatrice, caricaturiste, illustratrice, scénariste, reporter, Catherine Meurisse est une artiste prolixe. Dans la lignée de Claire Brétécher, elle a, comme cette dernière, et comme Riad Sattouf, saisi le monde en marche. Aiguisant son regard et son trait pendant 15 ans dans de nombreux titres de presse et en particulier à Charlie"
Le grand ordonnateur et autres nouvelles des prisons

Jusqu'au 6 septembre 2020 une exposition au Centre d'art GwinZegal à Guingamp (en partenariat avec le centre photographique Rouen Normandie , le Bleu du ciel (Lyon) et le Point du jour (CHerbourg))
Entre 2016 et 2018, Maxence RIFFLET a réalisé des phtotgraphies dans sept prisons françaises. Evitant la fascination du fait divers et le pathos des anecdotes personnelles, il tente de mettre à nu le mécanisme même de l'enfermement.
Lors d'ateliers, il partage avec les détenus cette expérimentation : photographier derrière ces lourdes portes, entre ces murs épais, sans pour autant réduire l'espace ou écraser davantage les perspectives et sans que l'appareil photographique ne crée un registre supplémentaire de surveillance et de paranoïa.
Ensemble, ils observent et documentent l'espace exigu qui leur est dévolu - cette privation d'espace - devenant tantôt le théâtre d'une table , tantôt celui d'une performance. Et si l'oeuvre de Maxence RIFFLET nous renvoie à des questions de société essentielles, elle déploie dans l'espace du centre d'art GwinZegal , dans une ancienne prison, des formes singulières et expérimentales, entre photographies, installations, volumes ...
L'artiste nous pousse à nous interroger sur l'histoire de ce lieu, sur la cohérence et l'acuité de sa réhabilitation patrimoniale, et sur notre impunité à y déambuler librement.