La rentrée littéraire 2016
En quelques chiffres

Entre la mi-août et la fin octobre, ce sont 560 romans et recueils de nouvelles français et étrangers qui paraîtront. Il s'agit donc d'une nouvelle baisse puisque la rentrée littéraire de 2015 avait enregistré 589 romans français et étrangers, chiffre déjà en baisse par rapport à 2014.
Mais cette fois-ci, la diminution ne concerne que la littérature française : 363 nouveaux romans français prévus pour cette rentrée contre 393 romans français publiés l'année dernière.
Le nombre de premiers romans en revanche reste stable avec 66 titres (près d’un roman français sur cinq), contre 68 à la rentrée 2015.
La littérature étrangère, quant à elle, a retrouvé une stabilité après la baisse qu'elle avait elle aussi connue l'an passé : 197 nouveaux romans traduits sont prévus contre 196 en 2015.
Les autres rentrées littéraires : ♦ Année 2015 ♦ Année 2014
Chez les éditeurs
♦ Gallimard | ♦ Seuil | ♦ Verticales | ♦ Fayard | ♦ Stock | ♦ Grasset | |||||
♦ Actes Sud | ♦ Belfond | ♦ JC Lattès | ♦ Flammarion | ♦ POL | ♦ Albin Michel |
Des rencontres littéraires
560

Un billet de rll sur la Rentrée littéraire 2016
560
C’est LE chiffre de la rentrée.
Selon Livre Hebdo, gardien du temple en la matière, il parait qu’en septembre, ce sont 363 romans français et 197 nouveaux romans étrangers traduits en français qui débarqueront dans les rayons. Entre parenthèses, il en faut de la place pour tous ces livres. Combien n’auront même pas la chance d’être mis en valeur ?
Cela s’appelle la rentrée littéraire.
Bon, alors il fait comment le commun des lecteurs pour choisir ?
S’en remettre à la critique qui ne manquera pas de se focaliser sur à peine 10 % de ces ouvrages ?
Regarder La Grande Librairie, écouter le « Masque et la Plume » ?
Acheter Le Magazine Littéraire, l’Obs, Télérama, les Inrockuptibles, Le Monde, Le Figaro et tous les autres pour leur « spécial rentrée littéraire » ?
Choisir les « meilleures ventes » dans les têtes de gondoles des grands magasins et autres supermarchés ?
Faire confiance à son libraire qui aura arrangé sur une table les romans qu’il aura aimés, pour lesquels il aura parfois rédigé une petite note à la main accrochée avec un trombone sur la couverture ?
Le bouche à oreille ?
Le goût de la bonne copine ou du bon copain ?
Lire les 4e de couverture ?
Se laisser séduire par un titre ?
Rester sur les valeurs dites « sûres » au risque de laisser passer la pépite ?
Décider de lire tous les premiers romans ?
Cliquer sur « la rentrée littéraire » d’une célèbre entreprise de commerce électronique et se laisser guider par je ne sais quel algorithme qui saura vous recommander le livre qui vous conviendra ?
Suivre sur Instagram les lectures, en avant-première, de certains écrivains et critiques littéraires qui auront distillé tout au long de l’été leurs coups de cœur, attisant ainsi notre curiosité ?
Ou encore, dénicher ces blogs, qui loin de la médiatisation, partageront leur enthousiasme littéraire ?
En tout cas, selon le Magazine Littéraire, il parait que cette rentrée sera celle l’ « autofiction attaquée par l’exofiction »[1]. Euhhhh, mon correcteur orthographique ne reconnait pas ce mot !
La rentrée littéraire n’échappera probablement pas au buzz médiatique.
Belle rentrée, très belles lectures.
Régine de La Tour
[1] Fouquet M., Burdeau, E. (2016, septembre). L’autofiction attaquée par l’exofiction, Le Magazine Littéraire, n°571, p.12
Exofiction : un terme forgé en 2013, " un genre littéraire qui élabore, à partir de la vie de personnes réelles, un récit des émotions et des scènes oubliées".
Des revues parlent de la rentrée littéraire 2016
- Le Magazine littéraire n° 571 - septembre 2016 : LES ROMANS DE LA RENTREE
- Lire n° 448 - septembre 2016 : LA RENTREE LITTERAIRE, coups de coeur, découvertes...Notre guide complet

Revenir du silence - Michèle Sarde parle de son dernier livre
"Mythologies américaines", présentation par Dany Laferrière
Dany Laferrière vous présente son ouvrage "Mythologies américaines" aux éditions Grasset.
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David Treuer parle de son livre "Et la vie nous emportera"
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"Au commencement du septième jour" de Luc Lang

Livre de Luc Lang
4 h du matin, dans une belle maison à l’orée du bois de Vincennes, le téléphone sonne. Thomas, 37 ans, informaticien, père de deux jeunes enfants, apprend par un appel de la gendarmerie que sa femme vient d’avoir un très grave accident, sur une route où elle n’aurait pas dû se trouver.
Commence une enquête sans répit alors que Camille lutte entre la vie et la mort. Puis une quête durant laquelle chacun des rôles qu’il incarne : époux, père, fils et frère devient un combat. Jour après jour, il découvre des secrets de famille qui sont autant d’abîmes sous ses pas.
De Paris au Havre, des Pyrénées à l’Afrique noire, Thomas se trouve emporté par une course dans les tempêtes, une traversée des territoires intimes et des géographies lointaines.
Un roman d’une ambition rare.
La presse en parle
- Article deTELERAMA : http://www.telerama.fr/livres/au-commencement-du-septieme-jour,146366.php
- Article de LE MONDE : http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/08/25/luc-lang-regarde-l-abime_4987676_3260.html
- Article de L'ORIENT Littéraire : http://www.lorientlitteraire.com/article_details.php?cid=14&nid=6634
Vidéo initialement mise en ligne par la librairie MOLLAT
Vidéo initialement mise en ligne par les éditions STOCK
Petit pays

Livre de Gaël Faye
En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
« J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux, discrets comme des filles de bonnes familles: le parfum de citronnelle dans les rues, les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages... J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d'être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. »
Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les interrogations d’un enfant pris dans une Histoire qui le fait grandir plus vite que prévu. Nourri d’un drame que l’auteur connaît bien, un premier roman d’une ampleur exceptionnelle, parcouru d’ombres et de lumière, de tragique et d’humour, de personnages qui tentent de survivre à la tragédie.
Laëtitia ou la fin des hommes

Livre de Ivan Jablonka
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d'être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans. Ce fait divers s'est transformé en affaire d'Etat : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du "présumé coupable", précipitant 8 000 magistrats dans la rue, en février 2011. Mais Laëtitia Perrais n'est pas un fait divers.
Comment peut-on réduire la vie de quelqu'un à sa mort, au crime qui l'a emporté ? Pendant deux ans, Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille, sa soeur jumelle, ses parents, ses amis, les responsables des services sociaux, ainsi que l'ensemble des acteurs de l'enquête, gendarmes, juges d'instruction, procureurs, avocats et journalistes, avant d'assister au procès du meurtrier, en octobre 2015. De cette manière, Ivan Jablonka a pu reconstituer l'histoire de Laëtitia. Il a étudié le fait divers comme un objet d'histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur, et ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer.
Ivan Jablonka poursuit son projet d'exploration des frontières entre littérature, histoire et sciences sociales. Ce livre est une expérience d'écriture autant qu'une enquête, destinée à rendre à Laëtitia sa singularité et sa dignité.
Comment tu parles de ton père

Livre de Joann Sfar
« Papa est né l'année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933. C'est l'année où pour la première fois on a découvert le monstre du Loch Ness. C'est l'année, enfin, où sortait King Kong sur les écrans. Mon père, c'est pas rien. »Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir un père comme André Sfar. Ce livre pudique, émouvant et très personnel, est le Kaddish de Joann Sfar pour son père disparu. Entre rire et larmes.
"Rien que la mer" de Annick Geille
Annick Geille présente son livre "Rien que la mer" aux éditions La Grande ourse
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"Le bal mécanique" de Yannick Grannec
Yannick Grannec présente sonlivre "Le bal mécanique" aux éditions Anne Carrière.
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"Les corps de Lola" de Julie Gouazé
"Portrait du fugitif" de David Boratav
"Lettre de consolation à un ami écrivain" de Jean-Michel Delacomptée
Jean-Michel Delacomptée vous présente son ouvrage "Lettre de consolation à un ami écrivain".
Parution le 25 août 2016 aux éditions Robert Laffont.
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"Maures" de Sébastien Berlendis
"Crépuscule du tourment" de Leonora Miano
Leonora Miano présente son nouveau roman "Crépuscule du tourment" (Grasset).
Un roman qui mêle quatre voix de femmes s'adressant au même homme.