Notes, Articles, Entretiens
Notes de lecture, ARTICLES, interviews, PRESSE ...

Des articles de membres de l'association ou de personnes extérieures. Des interviews, des entretiens. Ils sont présentés dans l'ordre de réception du plus récent au plus ancien.
Ces textes sont donc toujours personnels et ne reflètent pas "la pensée" de l'association.
Vous voulez présenter un livre que vous avez aimé ou voire détesté, vous voulez réagir à une note de lecture, vous pouvez envoyer votre texte à cette adresse webmaster@ledireetlecrire.com.
Notes de lecture de notre équipe en tirés à part
- Régine de La Tour Livret ISSUU Au format PDF
- Martine Leroy-Rambaud Livret ISSUU Au format PDF
- Paquito Schmidt Livret ISSUU Au format PDF
Journal ou carnet : comment accompagner l’œuvre en cours ?

Un article de Catherine Stahly Mougin, paru dans L'INVENTOIRE le 18/02/2021
"Journal, cahier, carnet, beaucoup de fils les relient mais la posture et l’usage qu’on en fait les distinguent les uns des autres. Avoir un carnet sur soi, écrire en toute occasion, exerce l’attention, aiguise le regard, développe notre présence au monde. A travers cette expérience j’ai exploré, au cours de mes ateliers, les différents usages de ce petit objet polymorphe, lieu de la création, du travail en cours. Le carnet ne se laisse pas cerner, il s’invente ..."
« J’ai appris dans les ateliers à me faire confiance »

Un entretien avec Brigitte Joseph-Jeanneney paru dans L'INVENTOIRE, revue littéraire électronique d'Aleph-Ecriture (13/08/2020)
"Parce qu’elle souhaitait écrire des romans, Brigitte Joseph-Jeanneney a choisi au préalable de suivre un cycle long de formation sur la nouvelle, et deux ateliers plus spécifiques. Depuis, elle a publié pas moins de trois recueils de nouvelles et deux romans. Nous l’avons rencontrée pour comprendre comment elle a intégré ces formations à sa pratique quotidienne de l’écriture...."
« 1984 » face à ses traducteurs

Un article de 24 février 2021, à l'occasion des multiples rééditions et nouvelles traductions des oeuvres de George Orwell
"Soixante-dix ans après sa parution en anglais, en 1949, 1984 de George Orwell, traduit une première fois en 1950, est tombé dans le domaine public en France ; une période de retraductions s’est alors ouverte, tandis que l’histoire de Winston est sans cesse mobilisée par de multiples discours. Mais que devient la pensée politique d’Orwell dans ses différentes traductions ? ..."
Des langues disparaissent. Et le Français ?

7 000 langues sont parlées dans le monde mais 25 disparaissent chaque année. Sur France Inter le 7 février 2021
Quel est le point commun entre le na, l'oubykh et l'ixcatèque ? Ce sont trois langues orales parlées par un si petit nombre de gens qu'elles sont en voie de disparition ou disparues. Le site Pangloss du CNRS, en protège la mémoire et nous permet de les découvrir.
Sur les 7 000 langues qui existent aujourd'hui dans le monde, on estime que la moitié aura disparu à la fin du siècle. La perte de la biodiversité ne concerne donc pas que pour la nature ou les espèces sauvages. Le patrimoine linguistique est aussi en grand danger. Cela a poussé un groupe de chercheurs à collecter des milliers de contes et récits dans 170 de ces langues. Le site Pangloss nous permet de les découvrir. ...
La langue française est-elle vraiment menacée. Sur France Inter le 23 juin 2020
C’est une rengaine. Le français serait envahi, et s’appauvrirait à grande vitesse. Dans l’émission "Du vent dans les synapses", la linguiste Laélia Véron a donné une vision optimiste et vivifiante de la langue de Molière. A son rabougrissement éventuel, elle oppose sa vitalité.
La linguiste réagissait à un extrait de l'émission Répliques sur France Culture. L’écrivain Jean-Michel Delacomptée au micro d’Alain Finkielkraut y disait son inquiétude de la disparition de la langue. ...
Mais pour qui elle se prend la langue française ? Un article de Nancy Huston sur le site du journal LA LIBRE BELGIQUE, le 29/11/2014
Une opinion de Nancy Huston, romancière canadienne, elle vit en France depuis trente ans. Prix Femina 2006 pour "Lignes de faille", elle vient de publier "Bad Girl, classes de littérature" chez Actes Sud.
Trente-cinq chefs d’Etat et de gouvernement sont réunis ce week-end à Dakar pour le sommet de la Francophonie. Mais le français ne fait pas l’unanimité. Arrogant, fier, guindé, agressif, il est temps qu’il descende de son piédestal et se laisse assouplir par les rythmes venus d’ailleurs....
Et aussi :
Marie NDiaye nous laisse le mot de la fin

Un article de Josyane Savigneau, le 04 février 2021 dans L'ORIENT LITTERAIRE à propos du livre "La vengeance m’appartient" de Marie Ndiaye
"À 53 ans, Marie NDiaye, dont vient de paraître le douzième roman, La Vengeance m’appartient, publie depuis trente-six ans. Elle a été découverte à 17 ans – elle était en terminale au lycée – par Jérôme Lindon (1925-2001), le mythique directeur des éditions de Minuit. « J’avais porté moi-même chez trois éditeurs le manuscrit de Quant au riche avenir, se souvient-elle : Minuit, le Seuil, Gallimard. Les deux derniers m’ont envoyé une lettre de refus environ trois mois plus tard. Jérôme Lindon, lui, m’a appelée dès le lendemain. » Ce premier roman a été publié en 1985 et immédiatement remarqué. Ensuite, l’intérêt pour son travail n’a pas faibli. Elle a obtenu le prix Femina en 2001 pour Rosie Carpe, son septième roman (Minuit), puis le Goncourt en 2009 pour Trois femmes puissantes (Gallimard). « Je publie depuis longtemps mais je n’encombre pas les rayons des bibliothèques », s’amuse Marie NDiaye. Douze romans en trente-six ans, c’est en effet assez peu...."
Alice Zeniter : la question de l’engagement dans un monde à bout de souffle

Une note de lecture de Georgia Makhlouf, parue dans L'ORIENT LITTERAIRE, le 4 février 2021
"Le nouveau roman d’Alice Zeniter [Comme un empire dans un empire] s’inscrit dans une actualité récente, celle de l’année 2019 qui voit le mouvement des gilets jaunes se durcir, la gauche chercher désespérément à rassembler ses forces et la contestation sociale se mondialiser et se modifier en profondeur, conséquence du développement de mouvements anonymes et planétaires – dans la foulée du très fameux Anonymous – et de la multiplication des attaques informatiques qui rebattent les cartes de l’économie et de la géopolitique mondiales.
Les deux personnages principaux sont Antoine et une jeune femme dont on ne saura pas le nom, qui aurait des origines arabes et qui se fait appeler L. Il est assistant parlementaire d’un député de gauche dont il partage de moins en moins la vision, mais il caresse en secret un grand rêve, celui d’écrire un roman sur la guerre d’Espagne. L. est hackeuse et a choisi de se consacrer à un combat politique clandestin …"
Pierre Ahnne à propos de "La vengeance m’appartient" de Marie Ndiaye

Note de lecture le 30 Janvier 2021 sur son blog
"Soulignons-le d’emblée : Marie Ndiaye fait entendre, en littérature, un ton unique. C’est-à-dire, d’abord, une écriture, un style, osons le mot, uniques : phrases longues, sinueuses, immédiatement reconnaissables ; d’une précision et d’une préciosité, dans le dialogue comme dans le récit, qui se rient du réalisme et sonnent toujours légèrement ironiques. Et leur singularité tient aussi peut-être à ce qu’elles nous donnent toujours l’impression, caractéristique de l’ironie, de sous-entendre quelque chose, tout en s’enchaînant selon la logique, typiquement humoristique, propre au rêve...."
Pas de miracle, les ventes des livres reculent en 2020

Même si juin et décembre 2020 (correspondant à la réouverture des librairies) ont été de très bons mois comme le montre les tableau de l'article du SLF, le CA en 2020 aura chuté de 3,3% selon le Syndicat de la Librairie Française et de 4,5% selon l’étude LH/Xerfi.
[les différences s’expliquant par l’utilisation de panels différemment constitués dans les deux études]
Point encourageant : les librairies de quartier ont mieux résisté que les grandes surfaces. Proximité, fidélité des acheteurs-lecteurs ?
"Une maîtrise presque glaçante"

Un article de EN ATTENDANT NADEAU à propos du livre de Marie Ndiaye , "La vengeance m’appartient"
"Le nouveau roman de Marie Ndiaye, La vengeance m’appartient, suscite un grand enthousiasme, notamment dans la presse. On peut s’en étonner quelque peu, car sa forme, les discours étranges et opaques qui s’y déploient, la complexité de son énonciation, le hiératisme de sa progression narrative, ont tout pour troubler les lecteurs, les mettre mal à l’aise. Ce roman semble d’évidence stimulant, mais il induit une lecture étrangement paradoxale et provoque un sentiment ambigu. ..."
entretien avec Simona Crippa à propos de son livre "Marguerite Duras"

Entretien paru dans DIACRITIK le 20/01/2021
"Stimulant et neuf : tels sont les deux termes qui viennent à la lecture de Marguerite Duras de Simona Crippa, paru récemment. Sobrement intitulé Marguerite Duras, cet essai interroge avec vigueur l’ensemble de l’œuvre de Duras, depuis Les Impudents jusqu’à C’est tout, de 1943 à 1995, en prenant le parti de présenter à la fois la vie et l’œuvre de Duras au filtre même de la mythologie. Si, parce qu’elle est une figure célèbre au-delà de toute célébrité, décriée au-delà de toute polémique même, Duras est un véritable mythe, l’autrice n’avait cependant jamais été sondée avec rigueur depuis la puissance d’un chant évoquant aussi bien les héroïnes de la mythologie antique que la diction de l’aède. Autant de raisons de partir à la rencontre de la spécialiste de Duras le temps d’un grand entretien...."
Dire « JE » dans un monde hostile

Intervention de Vincent de Gaulejac, Professeur émérite à l’université Paris Diderot-Paris 7, président du Réseau international de sociologie clinique, lors du colloque « Dire «Je» dans un monde qui met hors-jeu : la construction du sujet dans un contexte hostile » (Haïti, avril 2019)
Je ne saurais mieux dire pour introduire mon propos que l’argument de votre colloque :
« La sociologie clinique met au cœur de son approche théorique, épistémique et méthodologique la question du sujet. Celui-ci est pensé comme un être soumis à des déterminismes tant psychiques que sociaux mais avec la capacité d’intervenir sur ce qui le détermine. Il n’est pas un donné mais advient au détour d’un processus où, prenant conscience de ce qui l’agit, il cherche à s’en dégager, à devenir sujet de sa vie. Il est sans cesse pris entre son assujettissement aux structures sociales et son désir de désassujettissement, entre ce qu’on
a fait de lui et ce qu’il fait de ce qu’on a fait de lui. La sociologie clinique appelle ainsi à éviter à la fois le piège de la toute puissance du sujet, et l'illusion du tout social qui nie toute capacité d'action (de Gaulejac, 1987, 2009). Si la subjectivation est toujours un défi, comment se
construit-elle dans les contextes particuliers faits de grande hostilité sociale ? »
Advenir en tant que sujet implique tous les registres de l’existence humaine. Le sujet qui parle, qui se pose en auteur sinon de sa vie du moins du récit qu'il en fait. Le sujet sociohistorique, inscrit dans une histoire dont il est à la fois produit et producteur. Le sujet désirant, aux prises avec ses fantasmes, ses angoisses, ses désirs inconscients. Le sujet émotionnel, dans la singularité subjective de ses sentiments, de ses affects face à l'amour et la haine, la honte et la fierté, l'envie et la gratitude, la joie et la tristesse. Le sujet acteur qui se révèle dans ses
engagements, dans ses œuvres, dans ce qu'il fait de ce qu'on a fait de lui. Le récit de vie révèle l’ensemble de ces aspects.
C’est dire que l’individu émerge comme un sujet dans les réponses qu’il apporte aux contradictions qui traversent son existence. C’est dire aussi que si l’individu est fabriqué par l’histoire, il participe également à la produire....
Un père étranger, de Eduardo Berti

Un arricle publié le 13 janvier 2021 sur le site L'OR DES LIVRES à propos du livre "Un père étranger" de Eduardo Berti
Journaliste culturel, traducteur et écrivain de langue espagnole (1), l'Argentin Eduardo Berti a choisi de s'exiler en Europe et notamment en France où son dernier roman, sorti en 2016 dans son pays natal puis en Espagne sous le titre Un padre extranjero, vient d'être publié dans sa version française. Une version qui, selon le traducteur Jean-Marie Saint-Lu, s'avère aussi "un original", le texte ayant été fortement remodelé par son auteur à cette occasion (2).
Pour la première fois l'auteur s'expose en tant que "je" dans un roman complexe dédié à son père (qui en est l'âme), et dont le titre combine le familier et l'étrange. Un père étranger mêle en effet autobiographie, biographie paternelle et fiction, tout en reconstituant un épisode de la vie de Joseph Conrad, de sa famille et de ses proches en Angleterre....
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1) A l'exception d'une nouvelle, Terrils, publiée dans le recueil Lectures Nomades saison 4 (La Contre Allée, 2015) et d'un roman écrit directement en français, Une présence idéale (Flammarion, mars 2017)
2) http://www.lacontreallee.com/sites/default/files/relation-auteur-traducteur-jm-saint-lu.pdf
Relation aux sujets en recherche biographique en éducation

Un article d'Anne Dizerbo (Université Sorbonne Paris Nord) dans la "Revista Portuguesa de Educação" (décembre 2020)
Résumé de l'article :
"Cette contribution se propose d’interroger le rapport du chercheur aux acteurs-sujets de la recherche, au regard des spécificités de la recherche biographique en éducation et les effets des dispositifs qu’elle met en œuvre.
Elle prendra appui pour ce faire sur une recherche menée auprès de plusieurs groupes de collégiens à partir d’entretiens biographiques collectifs et individuels et de récits écrits concernant leur parcours scolaire. Cette recherche avait deux finalités: comprendre les modalités de subjectivation de leur parcours scolaire et d’orientation ; transformer une situation dans laquelle les élèves avaient des difficultés à s’approprier leur parcours d’orientation et à coopérer. Il s’agira de présenter le dispositif mis en œuvre et son cadre épistémologique et méthodologique puis d’en analyser les effets pour comprendre les enjeux de la relation du chercheur aux acteurs-sujets en recherche biographique. Il sera mis en évidence que les spécificités de ce champ de recherche invitent, d’une part, à inscrire l’investigation dans un espace de rencontre symétrique, espace d’auteurisation, propice au développement du pouvoir d’agir des acteurs, et, d’autre part, à développer une posture empathique garante du respect des acteurs et de leur autonomisation."
Sara Omar : le danger de naître femme

Entretien de Georgia Makhlouf (in L'Orient Littéraire - 8 janvier 2021) avec Sara Omar auteure de "La Laveuse de mort"
Sara Omar a fait une entrée tonitruante dans le monde des lettres. Son premier roman La Laveuse de mort, publié en danois, a connu un immense succès populaire et critique, a été traduit dans de nombreuses langues, a été lauréat du Prix des lecteurs et du Prix des Droits de l’homme et a valu à son auteur d’être élue « Femme de l’année » par le magazine Elle en 2018. Mais il lui a valu également de vivre sous protection policière en raison de ses prises de position engagées concernant le statut des femmes en pays d’islam et de sa critique de l’intolérance et de la violence qui s’exercent à l’encontre des femmes certes, mais aussi des minorités religieuses et ethniques…
Née et élevée au Kurdistan, Sara Omar a fui la guerre à la fin des années 1990 et a passé plusieurs années dans un camp de réfugiés avant de s’installer au Danemark. Son roman s’inspire de faits réels et s’ouvre sur des scènes d’une violence saisissante, que ce soit celle de la mutilation d’une très jeune femme jugée impure par son propre père, ou celle de la naissance de l’héroïne principale, Frmesk. Accouchement long et douloureux, déshonneur pour la famille en raison de son sexe et marque du mauvais œil sur le corps même de la petite : une mèche de cheveux blancs orne son crâne chauve. Frmesk, apprendra-t-on, signifie larmes....
Les cris de l’écrit

UIn article dans la VIE DES IDEES (30/12/2020), à propos du livre de Serge Martin, "L’Impératif de la voix, de Paul Eluard à Jacques Ancet"
Serge Martin propose de remplacer la notion de style par celle de voix, plus propre à rendre compte de ce qui fait la singularité d’un auteur.
Une voix de l'écriture
« Voix » est le mot par lequel on désigne ce qui appartient en propre à une écriture singulière, non à une autre. Mais, aussitôt, il convient de distinguer la voix du style. Par « style », on catégorise l’écriture à travers un ensemble de procédés par lesquels se démarque une singularité littéraire, selon l’établissement, aléatoire, d’une loi de l’écart par rapport à une norme linguistique. La « voix » ne réfère pas non plus exclusivement à une rhétorique, même si elle renvoie à une rhétorique personnelle, et même « profonde », pour citer Baudelaire ...
La rentrée littéraire janvier 2021

Un article de LivresHebdo du 10 décembre 2020
►493 romans prévus dans les programmes de janvier et février
►340 romans français (329 en 2020) dont 63 premiers romans (-8 titres) et 153 romans traduits (+1)
►1559 essais, documents, enquêtes et témoignages
Les Français et la lecture pendant le confinement
► Un tiers des Français s’est mis à lire davantage
► La hausse la plus importante concerne les moins de 25 ans (42% déclarent avoir plus lu)
► En cas de nouveau confinement, 85% des Français sont hostiles à une nouvelle fermeture des librairies
Les prix littéraires 2020
Male gaze dans la littérature

Un article paru sur le blog "LIGNES DE FEMMES" (le 17/12/2020) à propos du livre de Nancy Huston "Journal de la création"
Les créatrices ont régulièrement mis en lumière les problèmes qu’elles rencontraient dès qu’elles voulaient faire œuvre. Il est ironique de voir comment la métaphore de la gestation a été très souvent utilisée par des auteurs hommes pour représenter le processus de création artistique. Dans le même temps, on déniait aux femmes la prétention à faire de même, selon l’antique partage producteurs/reproductrices.
Nancy Huston, dans son Journal de la Création, parcourt les biographies de sept écrivaines et artistes
Je est plusieurs

Un article de
Anne Serre vit en littérature comme d’autres vivent en religion, en pleine immersion dans un monde quasi parallèle. Son dernier recueil de nouvelles, Au cœur d’un été tout en or, prix Goncourt du genre, vient s’il en était besoin le confirmer.
La femme qui fuit… mais qui nous revient

Une note de lecture (10 décembre 2020) de sur son blog "Lignes de femmes - Critique féministe et humeur littéraire"
A propos du livre "La femme qui fuit" de Anaïs Barbeau-Lavalette (livre paru au Québec en 2015 et en France en 2017)
"Dans ce livre, on accompagne Anaïs Barbeau-Lavalette sur les traces de sa grand-mère évaporée. Pourquoi cette inconnue a-t-elle choisi, quarante ans plus tôt, de laisser derrière elle deux enfants qui seront confiés à l’assistance publique ? Pour renouer les fils de cette histoire, la fiction vient remplir les blancs de la biographie. Les courts chapitres dressent des instantanés de la vie incandescente de cette femme irréductible aux normes, qui traversa les années 50 au Québec, de l’avant-garde artistique à la sécession politique. ..."
des oeuvres que les flux et les reflux de l’actualité ne peuvent pas atteindre

Pour le 3è anniversaire de sa mort, survenue le 4 janvier 2018, Pierre Ahnne republie la note écrite en décembre 2012 à l'occasion de la parution du livre "Le garçon qui voulait dormir"
"Quand les bruits de la rentrée littéraire s’estompent on éprouve l’envie et peut-être le besoin de se tourner vers des œuvres que les flux et les reflux de l’actualité ne peuvent pas atteindre. Manière de se changer les idées, pour ainsi dire. Le garçon qui voulait dormir, d’Aharon Appelfeld, paru en français aux Éditions de l’Olivier en 2011, a été republié il y a quelques mois dans la collection « Points ». Saisissons ce prétexte...."
Promouvoir son livre sur le web : les 10 règles d’or

Sur IGGYBOOK.com, des conseils pour ceux qui désirent publier. (10 février 2016)
"Vous avez créé votre page Iggybook et vous y avez inscrit tous vos livres. Bravo ! Vous avez maintenant un lieu unique pour centraliser toutes les informations relatives à vos livres et à votre activité d’auteur. Vous allez pouvoir mettre en scène tout votre univers créatif et utiliser votre site pour promouvoir vos ouvrages et attirer de nouveaux lecteurs.
Maintenant il s’agit de le faire connaître ! Les lecteurs n’y viendront pas par magie, il va falloir commencer à tisser un réseau qui petit à petit fera boule de neige. Pour cela les réseaux sociaux sont parfaits. A condition de savoir les utiliser ! Voici les 10 règles d’or d’une bonne communication...."
« Libérer son imaginaire »

Un entretien avec Sophie Divry, paru dans L'INVENTOIRE du 9 décembre 2020
"Chacun des romans de Sophie Divry explore un genre différent. Le réalisme (La Condition Pavillonnaire), l’humour caustique (Quand le diable sortit de la salle de bain) ou encore la dystopie (Trois fois la fin du monde). Journaliste de formation, Sophie Divry aime investiguer des réalités parallèles et renouveler l’art de la fiction. Également auteur d’un essai théorique important, Rouvrir le Roman, elle animera à partir du 6 janvier deux stages chez Aleph-Écriture, visant à libérer l’imaginaire pour accéder à la fiction. Elle nous dit ici pourquoi...."
« L’origine travaille sans cesse à m’écarteler entre le proche et le lointain »

Un article à propos du livre "Le Sommeil d’Eve" de Mohammed Dib, paru dans DIACRITIK le 17 décembre 2020.
"En 1989, l’écrivain algérien, Mohammed Dib, faisait paraître chez Sindbad son onzième roman, Le Sommeil d’Eve, réédité en 2003 dans la collection de poche des éditions de La Différence. Le lecteur familier de la création dibienne y décelait immédiatement une parenté avec le précédent, Les Terrasses d’Orsol. Mais ce n’est pas cet aspect, renforcé par deux romans suivants, Neiges de marbre et L’Infante maure qui me retiendra ici. C’est le roman lui-même, dans sa singularité dans l’œuvre du romancier mais aussi, plus généralement, dans les œuvres qui affrontent la passion amoureuse, la chose du monde la mieux partagée et la plus difficile à mettre en mots.
Mohammed Dib est né en 1920, comme son ami, Jean Pélégri. Son décès survient la même année que pour celui-ci, en 2003. Je souhaitais terminer cette année 2020, celle du centenaire de sa naissance, par une chronique sur le roman qui m’a le plus séduite dans l’ensemble d’une œuvre impressionnante qui, outre les romans, comprend des nouvelles, des contes, du théâtre, des essais et, bien entendu, au sommet, des poèmes. ..."
"Je suis horrifiée par ce qui se passe au Belarus"

Un entretien de Svetlana Alexievich, Prix Nobel de littérature 2015, paru dans le SPIEGEL
"Svetlana Alexievich est profondément inquiète pour l'avenir de son pays. Chaque matin, dit-elle, elle reçoit des courriels qui la font fondre en larmes. Elle en montre quelques-uns à DER SPIEGEL. Ils contiennent des images insoutenables de mains écrasées, mutilées, de corps couverts de blessures ouvertes et sanglantes. Ce sont des photos de prisonniers torturés dans les prisons du Belarus. ..."
les valises de Jean Genet

Un article de DIACRITIK du 15/12/2020
"Il y a dans le rapport à l’archive une « façon passionnée de construire un récit, d’établir une relation au document et aux personnes qu’il révèle », écrivait Arlette Farge dans Le Goût de l’archive (1989). Ainsi de deux valises fermées, en couverture et 4e de couverture du livre d’Albert Dichy : le livre déploie les archives de Jean Genet comme si nous ouvrions nous-mêmes ces valises, à défaut de voir ces documents exposés à l’Abbaye d’Ardenne en ces mois où la culture semble interdite — au moins au sens de stupéfaite d’être ainsi dérobée au public dans tout ce qui fait d’elle un espace de rencontres, de dialogues, du vivant. ..."
Retrouver les traces de la guerre d’Algérie dans les familles

Sur le site DIACRITIK, Christiane Chaulet Achour revient sur le livre "Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? " de Raphaëlle Branche, mais plus généralement aussi sur d'autres livres, films ... (10 décembre 2020)
"Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? : le titre de ce livre, fruit d’une enquête de cinq années à propos d’une guerre et de ses conséquences individuelles et familiales, ne peut qu’interpeller le lecteur. La démonstration est ferme, nuancée, précise. Pour celles et ceux auront le désir de s’engager dans ces 500 pages, d’autres livres peuvent être lus, sur le même sujet traité différemment. Aussi, je ponctuerai mon compte-rendu de couvertures de onze livres de fiction ou de témoignage non cités dans l’ouvrage : Favrelière (1960), Zimmermann (1961), Cabu (1973), Higelin (1987), Mattei (1994), Daeninckx et Tignous (2002), Mauvignier (2009), Jenni (2011), Tencin (2012), Serfati (2015), Giraud (2017). Ils ne contredisent pas les paroles de ceux qui ont répondu à l’enquête de Raphaëlle Branche mais les renforcent.
L’objectif de l’historienne est de retrouver les traces de la guerre d’Algérie dans les familles ...
493 romans pour la Rentrée d'hiver 2021

Dans un article posté le 10/12/2020, le site LIVREHEBDO annonce une rentrée littéraire "d'hiver ... dense, et (quelle) ne manque pas de grands noms et de voix émergentes
Mères-courage

Un article de EN ATTENDANT NADEAU à propos de "La vie joue avec moi", de David Grossman (7 décembre 2020)
"On se souvient de l’admirable portrait de femme fait par David Grossman dans Une femme fuyant l’annonce (traduit en français en 2011), de cette mère qui marche en Galilée accompagnée du premier homme qu’elle a aimé, fuyant obstinément l’annonce si certaine de la mort de son fils, qu’elle veut garder hors de ses oreilles, et par là hors du monde. Dans La vie joue avec moi, l’écrivain israélien brosse trois portraits féminins : Véra, sa fille Nina et sa petite-fille Guili, trois générations qui interrogent cette fois, non plus l’amour d’une mère pour son fils, mais les relations si complexes entre filles et mères. L’amour demeure toutefois central et fait de La vie joue avec moi un roman qui irradie, quête réussie d’une vérité réparatrice...."
Pierre Ahnne à propos de "La famille du tigre ailé"

Une note de lecture sur son blog, le 5 décembre 2020
"Paula Fürstenberg, dont c’est le premier roman, est née en RDA peu avant la réunification. Son héroïne, Johanna, aussi. Elle a 19 ans et apprend à conduire des trams dans une ville longtemps divisée en deux, mais qui ne l’est plus. Elle voyage d’une ancienne moitié à l’autre comme entre le présent et le passé. Car son père, qui a disparu quelques semaines avant la chute du Mur, c’est-à-dire quelques années après sa naissance, vient de laisser, pour la première fois, un message sur le répondeur de son ancienne épouse. Johanna se lance à la recherche de ce géniteur si longtemps évanoui, pour découvrir qu’il est en train de mourir d’un cancer généralisé, lequel, rapidement, le prive de la parole. ..."
Prix Renaudot, entaché par l’affaire Matzneff

Deux articles parus dans BIBLIOBS
1*- « Les jurés du prix Renaudot doivent démissionner » (04/12/2020)
Les écrivains Sophie Divry et Aurélien Delsaux appellent le prix Renaudot, éclaboussé par l’affaire Matzneff, à se réformer et le milieu littéraire à réagir.
2*- « Prix Renaudot : entaché par l’affaire Matzneff, une récompense empoisonnée » (30//11/2020)
Le jury compte parmi ses membres Christian Giudicelli, très proche de Matzneff. Malgré le scandale, il n’a pas démissionné. Les autres jurés le soutiennent et toute l’édition ferme les yeux.
Dans le sillage de Magellan

Entretien avec Romain Bertrand l'auteur de " Qui a fait le tour de quoi ? L’affaire Magellan". Entretien publiée par le site " La vie dfes idées"
Le « tour du monde » de Fernand de Magellan en 1519-1522 dissimule tout un univers passionnant et méconnu : des équipages, des rois, des peuples, des végétaux, des rencontres pacifiques ou sanglantes, des espoirs et des peurs. Mais, au fait, Magellan a-t-il vraiment fait le tour du monde ?
Les valises d’un captif amoureux

Un entretien de Georgia MaKhlouf avec Leila Shahid, proche amie de l'écrivain et témoin privilégié des dernières années de sa vie, paru dans L'ORIENT LITTERAIRE du 3/12/2020
"Leila Shahid revient sur l'exposition Les Valises de Jean Genet.
Le 29 octobre, l’IMEC (Institut Mémoire de l’édition contemporaine) inaugurait une très singulière exposition intitulée Les Valises de Jean Genet. Une exposition autour de valises ? Albert Dichy, commissaire de l’exposition, raconte l’incroyable destin de ces valises, déposées par Jean Genet en avril 1986 chez celui qui était son avocat, Roland Dumas, en lui demandant simplement d’en prendre soin ; et comment il y a une quinzaine d’années, il est convié par Roland Dumas à son cabinet pour découvrir en sa présence ce qu’elles contiennent. Pour la première fois depuis la mort de Genet, les valises sont ouvertes… "
Patti Smith, L’Année du singe

Le site DIACRITIK publie (25/11/2020) une nouvelle note de lecture à propos du dernier livre de Patti Smith "L'Année du singe"
"Des éclats d’amour, Patti, disait-il, des éclats d’amour » : cette phrase, Sandy Pearlman la prononce pour définir la Médée que Patti Smith et lui auront en vain rêver de composer. Patti se trouve trop âgée pour le rôle, ce que conteste Sandy, la pensant « plus que capable de négocier le regard noir de son miroir brisé ». La phrase excède ce seul contexte au point de revenir à la fin de L’Année du singe, quelques pages « en guise d’épilogue » puisqu’il est impossible d’apposer le mot fin sur un livre qui n’est qu’une longue dérive : « la glace avait glissé entre mes doigts et lorsqu’elle avait heurté le sol, j’avais entendu la voix de Sandy qui disait des éclats d’amour, Patti, des éclats d’amour »...."
Adieu, Daniel Cordier

Pierre Ahnne republie sur son blog la note écrite en 2016, lors de la sortie de la version "poche Folio" du livre autobiographique de Daniel Cordier "Les feux de Saint-Elme"
"... On plonge dans un autre temps. Un temps où des jeunes gens de quatorze à seize ans, maintenus dans une prudente ignorance par les Bons Pères dominicains qui les éduquent en internat, lisent Duhamel, Gide (en secret), et Maurras — car ce futur combattant de la France libre est camelot du roi ; il envisage même d’acheter un revolver quand le Front populaire gagne les élections en 1936. On porte un uniforme, on se confesse, on va se promener en rangs du côté de la dune du Pilat. Pendant les vacances, on rejoint sa famille dans des villas de Biarritz. Le beau-père de Daniel est inquiet pour son usine, à cause des Rouges ; et il s’indigne que ce pensionnat de Saint-Elme, si chrétien, accepte parmi ses élèves un David Cohen...."
Résumé du livre :
Adolescent dans un internat religieux d’Arcachon, Daniel Cordier y découvre son attirance pour les garçons et pour David, en particulier. Cette passion, interrompue par son renvoi du collège, ne cessera de le hanter tout au long de sa vie.
On connaît Daniel Cordier pour sa vie exceptionnelle : secrétaire de Jean Moulin, Compagnon de la Libération, grand collectionneur d’art, historien de la Résistance.
Il nous livre avec Les feux de Saint-Elme un récit autobiographique à la fois émouvant et inattendu.
Jean-Paul Sartre et la négritude

Un article paru dans AFRICULTURES.com (Octobre 2020) et repris de la revue RIVENEUVE
"Dans son ouvrage récemment sorti dans la collection de poche « Pépites » de Riveneuve sous le titre Léopold Sédar Senghor, l’Art africain comme philosophie, le philosophe sénégalais revient sur la polémique qui a entouré l’émergence du combat de la négritude – en droite ligne de la Harlem Renaissance, et l’ambigu soutien qu’a pu lui apporter le grand philosophe du moment Jean-Paul Sartre. ..."
le livre peut il être considéré comme un produit essentiel ?

Un entretien avec Tanguy Habrand paru sur le site DIACRITIK (17/11/2020)
"Percutant et indispensable : tels sont les deux termes qui viennent à l’esprit pour qualifier l’essai de Tanguy Habrand, Le Livre au temps du confinement qui vient de paraître aux Impressions Nouvelles. Analysant la chaîne du livre au moment du premier confinement des mois de mars et avril derniers, Habrand remarque combien l’industrie n’est nullement tombée en léthargie : tout se reconfigure et se déplace. Mais selon quelles modalités et pour quelles finalités ? Au moment où la France traverse un second confinement où le livre comme produit essentiel et la réouverture des librairies est l’objet d’un houleux débat, Diacritik est allé à la rencontre du spécialiste de l’histoire sociale de l’édition pour revenir en sa compagnie sur les questions déterminantes que soulève son essai...."
"George Orwell, prophète de malheur ?"

Dans L'ORIENNT LITTERAIRE du 5 novembre 2020
"Soixante-dix ans après sa mort, George Orwell (1903-1950) est à l'honneur avec la publication de ses œuvres dans La Pléiade et la sortie de plusieurs livres le concernant. L'Orient littéraire a voulu rendre hommage à ce visionnaire et interroger deux intellectuels à propos de la place que ce « prophète » occupe encore aujourd'hui.
À l'heure où la Covid provoque l'une des pires crises de civilisation que le monde ait traversée, l'entrée de l’écrivain britannique George Orwell, de son vrai nom Éric Arthur Blair, dans la prestigieuse « Bibliothèque de la Pléiade » de Gallimard, planifiée de longue date pour commémorer le soixante-dixième anniversaire de sa mort à Londres des suites de graves problèmes pulmonaires dont il souffrait depuis une vingtaine d’années, prend une résonance toute particulière...."
Patti Smith : Le jeu du chaos (L’année du singe)

Un article sur le site DIACRITIK (9/11/2020) à pros de "L'année du signe" de Parri Smith
"L'année du singe est l’année du chaos : une forme de désordre envahit le monde – à moins que ce désordre ne soit l’état réel du monde ainsi révélé. Le désordre n’est pas ici la simple absence d’ordre, son opposé, il correspond à un effacement des limites habituelles qui servent à penser et à instaurer un certain ordre que l’on appelle d’ordinaire « réalité ». Le chaos qui traverse le livre de Patti Smith n’est-il pas une réalité plus profonde ? Les nouveaux rapports qui apparaissent entre les vivants et les morts, entre le rêve et la réalité, entre la pensée et le monde, ne sont-ils pas, plutôt qu’une négation de l’ordre du monde, la révélation de son chaos essentiel ?
Fidèle au principe de l’empirisme anglo-américain, Patti Smith centre son livre sur la question des relations : quelles sont les relations existantes et qu’est-ce qui est en relation ? quelles autres relations seraient possibles ? ..."