Tous les livres - avril 2024






Les livres présentés en

(mois par mois)

Pour vos achats

de livres

en librairie ou en ligne, ayez le réflexe

 

Le Murmure de la Mer


BD d' Hippolyte


Une immersion d’un an sur un bateau de SOS Méditerranée.

Écoutez la méditerranée, écoutez-la bien. Regardez-la, regardez-la bien.
Ne percevez-vous pas, répercuté de vague en vague, le murmure ténu de milliers de vies glissant sur ces eaux bleues et limpides. Un murmure si fragile que souvent il s’éteint, avalé par les flots.
À bord de l’ « Ocean Viking », le navire de sauvetage de SOS Méditerranée, on vit au quotidien avec ce murmure, ces mots portés par le vent, ces vies qui risquent tout pour la traversée. On le guette, on l’attend, on l’espère même.
Car entendre le murmure, c’est pouvoir tendre la main. Sauver. Un impératif d’humanité. Quitte à se voir reprocher de « sauver trop de vies ».
Pour recueillir ce murmure, Hippolyte a embarqué sur l’ « Ocean Viking ».





Amour, sexe et - Terre promise - BD reportage en Israël et en Palestine


Salomé Parent-Rachdi & Deloupy


La difficulté d’aimer en Israël et en Palestine : deux ans d’enquête par la journaliste Salomé Parent-Rachdi.

Entamée en 2018, cette enquête intime donne la parole à seize témoins, hommes et femmes, palestiniens et israéliens, arabes et juifs, qui racontent comment la guerre et la religion s’insinuent dans leur vie amoureuse et sexuelle. Une vie codifiée, contrainte, blessée : l’amour sous le joug de la géopolitique. Avec délicatesse et sans tabou, cette BD éclaire d’un jour inédit un conflit qui dure depuis des décennies.

 

 





Le goût des lettres - Entretiens sur l'écriture (à vocation d'adresse)


Karin Schwerdtner


À l’ère du numérique, le courrier se fait de plus en plus rare, mais le texte épistolaire séduit encore. Que peut un livre empruntant la forme d’une lettre, exploitant des correspondances originales ou interpellant ouvertement la lectrice, le lecteur ? En quoi le geste d’écrire des lettres peut-il convenir aux écrivaines et aux intellectuelles en France aujourd’hui ? Que signifie de destiner à autrui chaque mot qu’elles tracent ? À qui s’adressent-elles ? Comment, et à quelles fins, sont-elles amenées à s’exprimer ainsi, que ce soit de façon directe ou par un personnage fictif ?

C’est pour répondre à ces quelques interrogations que Karin Schwerdtner s’est entretenue avec quinze femmes, écrivaines, chercheuses, intellectuelles, sur leurs projets, leurs initiatives, leur goût des (belles-)lettres.

Avec Arlette Farge, Annie Ernaux, Michèle Lesbre, Maryline Desbiolles, Lydia Flem, Leïla Sebbar, Hélène Gestern, Christine Montalbetti, Lydie Salvayre, Camille Laurens, Marie Nimier, Linda Lê, Laurence Tardieu, Colombe Schneck et Sylvie Le Bon de Beauvoir.





Un article sur le site

AUTOBIOSPHERE




Rwama - Tome 1 - Mon enfance en Algérie (1975-1992)


Salim Zerrouki (BD - Scénario, Dessin, Couleurs)


Tout le monde n'a pas eu la chance de grandir en Algérie ! Et encore moins dans un immeuble moderne en forme d'arc de cercle peuplé d'Algériens, de Russes, d'Allemands de l'Est, de Cubains et surnommé « Rwama » - littéralement « Les Français » en algérois - !

C'est depuis cette cité atypique, érigée sur les hauteurs d'Alger pour accueillir les « Jeux méditerranéens de 1975 » durant la dictature de Houari Boumediene, que Salim Zerrouki nous livre ses souvenirs d'enfance et d'adolescence avec une sensibilité et un humour décapant.

Après Comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur et Comment réussir sa migration clandestine (éditions LHE et Encre de nuit) l'auteur dresse le portrait personnel, politique et religieux d'une Algérie méconnue et sombre entre 1975 et 2000.



 

Riopelle sur le vif. En quête de son mythe


Monique Brunet-Weinmann


Jean-Paul Riopelle est un expressionniste abstrait canadien surtout connu pour ses paysages non figuratifs. Artiste visuel farouchement expérimental, il a repoussé les limites de la créativité et capté l’attention du monde entier. Jamais auparavant un artiste canadien n’avait été célébré de cette manière. Né le 7 octobre 1923 à Montréal au Canada, Riopelle étudie à la fois à l’École des Beaux-Arts et à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de la ville dans les années 1940. Son professeur, Paul Émile Borduas, est un des membres fondateurs du groupe appelé Les Automatistes, une émanation du mouvement surréaliste. Après un voyage à Paris en 1947, Riopelle devient l’un des membres de l’École de Paris, dont fait partie Joan Mitchell, avec laquelle il vit et travaille pendant près de 15 ans.
Dans Riopelle sur le vif, Monique Brunet-Weinmann nous amène par de grandes entrevues inédites, des souvenirs personnels, des réminiscences biographiques et par l’analyse de l’oeuvre de Riopelle à comprendre les liens intellectuels et émotifs qui unissent l’oeuvre à l’être. Elle révèle un portrait de Riopelle évoluant au gré des figures mythiques qu’il met en scène et incarne lui-même. Elle réussit à explorer les multiples pistes de l’expression artistique de Riopelle, dans sa diversité étonnante et sans cesse renouvelée. Elle se livre aussi, et c’est là où son apport est le plus profond, à la recherche des jalons qui ont amené Riopelle à son mythe personnel, et au projet d’une mythologie commune.




Notre dossier sur le

Refus global


 

La Révolution des Oeillets - 25 avril 1974, le jour de la Liberté


BD de Sandra Caniveta de Costa & Jay Ruivo


En ce 25 avril 2024, Ruben et Matilde sont chez leur papi-vôvô (leur grand-père portugais). Intrigués de voir TF1 relayer des

images sur les grandes célébrations de la journée au Portugal, ils demandent à leur papi pourquoi les TV françaises parlent du Portugal, chose qu’elles ne font que rarement !

Commence alors le récit de papi et un voyage dans le temps pour les enfants : la dictature de Salazar, la guerre dans les colonies et le coup de d’État organisé par un petit groupe de jeunes militaires. Papi-vôvô et les enfants suivent les pas du Capitaine Salgueiro Maia pendant toute cette journée décisive qui mettra fin à presque un demi-siècle d’oppression et mènera les Portugais vers leur liberté !

A l’occasion du Cinquantenaire de la Révolution des Œillets, Cadamoste Éditions rend hommage au courage de tous ceux qui ont contribué à cette grande journée.


A lire en famille et s’adresse aux enfants à partir de 6 ans.





Quatre garçons dans la guerre d'Espagne 1936-1939


Ruth Rewald


Entre 1936 et 1939, sur fond de combats entre les milices républicaines, appuyées par les brigades internationales, et l’armée fasciste de Franco, soutenue par Mussolini et Hitler, quatre jeunes Espagnols, entre 10 et 13 ans, résistent avec courage à l’oppression d’un régime fondé sur la terreur et la destruction. Ils choisissent de combattre pour la liberté, l’égalité et l’éducation.
Ce roman sur la guerre d’Espagne dans laquelle sont embarqués malgré eux les enfants est une invite à réfléchir aux dégâts directs et collatéraux des ambitions bellicistes, à l’ambivalence de certaines formes de résistance, aux différentes voies pour défendre un idéal. À une époque où la guerre, à la fois réalité et menace, bouleverse les équilibres de paix, ce livre, comme tous ceux de Ruth Rewald, trouve un écho dans les préoccupations des jeunes et des adultes d’aujourd’hui.


À partir de 12 ans




 

Une enfance créole : Antan d'enfance – Chemin-d'école – À bout d'enfance


Patrick Chamoiseau (Nouvelle édition. - Préface de l'auteur)


« Afin de garder ses nouveaux secrets, il tranchait des liens subtils avec le monde, il se rendait opaque à Man Ninotte, il n’était plus ouvert-confiant sur la présence des autres, il jouait des paupières sur l’innocence traîtresse de ses yeux et apprit à creuser une distance entre son élan de coeur et le jet pur de sa parole. »

Sous le signe de la poésie et de l’humour, Patrick Chamoiseau raconte ses jeunes années en Martinique. À travers le regard du petit garçon qui déambule dans Fort-de-France se révèle la société créole, chatoyante, complexe, aux origines multiples. Se dessine aussi le portrait d’une fratrie menée par la merveilleuse Man Ninotte, femme forte et inoubliable, qui guida l’auteur sur le chemin de l’écriture.



 

Les soeurs Nardal - À l'avant-garde de la cause noire


Léa Mormin-Chauvac (Préface de Alain Mabanckou)


Paulette, Émilie, Alice, Jane, Cécile, Lucie et Andrée Nardal : sept soeurs, femmes de lettres et musiciennes, originaires de la Martinique. Paulette et Jane font partie des premières femmes noires à entrer à la Sorbonne dans les années 1920. Elles créent le "salon littéraire de Clamart". Paulette contribue à fonder La Revue du monde noir tandis que ses soeurs écrivent des articles engagés et universalistes. Pourquoi les soeurs Nardal ont-elles été gommées de l'histoire militante au profit d'Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor ? Quelles dissensions les opposaient ? De Fort-de-France à Paris, en passant par l'Angleterre et les États-Unis où Paulette fut députée à l'ONU, Léa Mormin-Chauvac retrace leur vie. Si leur rôle commence à être reconnu, un long chemin reste encore à parcourir pour leur réhabilitation. Ce livre y participe, rendant hommage à ces femmes, symboles des luttes féministes et antiracistes.




Un article de France TV

La conscience noire avec les sœurs Nardal


 

La Fortune


Catherine Safonoff


B. a décidé de vendre la petite maison dans laquelle la narratrice a trouvé abri de longues années. «Envoyée à la campagne» dans un coin de ferme encerclée par les autoroutes de Haute-Savoie, voici une femme de quatre-vingts ans qui cherche à désarmer sa colère tout en restant de bonne foi. Remontent alors une série de scènes d’origine. Quelles soient cruelles, tendres ou comiques, l’esprit et l’écriture acérés de l’écrivaine font mouche, elle devient conteuse et nous parle de nous mieux que jamais.




Un entretien

avec l'auteure dans

EN ATTENDANT NADEAU



L'homme aux mille visages


Sonia Kronlund


« Il se fait appeler Ricardo, Alexandre, Daniel ou Richard. Il est argentin, brésilien ou portugais. Il se prétend chirurgien, ingénieur, photographe ou policier, sans qu’aucune femme ne doute de la réalité de ses activités. Car ce menteur de haut vol parvient à mener en parallèle quatre vies conjugales dans plusieurs pays et sous différentes personnalités imaginaires, toutes plus séduisantes les unes que les autres.
Lorsqu’une de ses compagnes m’a contactée et que j’ai découvert l’histoire de celui que je nommerai Ricardo, elle s’est immédiatement imposée. Les hommes que j’ai aimés étaient souvent malhonnêtes et menteurs. Et dans mon travail, je me suis beaucoup intéressée aux baratineurs, bonimenteurs, vendeurs de bobards de tout acabit.
Ricardo, c’était le niveau supérieur. Il est devenu un nouvel objet à l’intérieur d’une quête personnelle sans fin ni vérité, mais dont le chemin me passionne. Quels invraisemblables stratagèmes utilise-t-il ? Pourquoi vivre sur un fil, de légende en légende? Dangereux manipulateur, grand malade, amoureux compulsif ? J’ai décidé d’enquêter, persuadée que si je n’avais pas croisé sa route, si je ne figurais pas sur la liste de ses victimes, c’était une simple coïncidence. Il m’a fascinée, terrifiée, amusée aussi.
Ce livre raconte un imposteur extraordinaire, à travers les témoignages des femmes qui l’ont aimé, un détective privé qui l’a suivi, les policières qui l’ont attrapé. De Paris à Varsovie en passant par les favelas du Brésil, un incroyable voyage à la recherche d’un caméléon de génie. Elles cherchaient l’homme idéal, il composait l’amoureux de leurs rêves. Au risque de tout perdre, et de se trouver pris à son propre piège : le nôtre, celui du livre et de la fiction ». 



Film documentaire - Sortie le 17 avril 2024

 

Frantz Fanon - Une vie en révolutions


Adam Shatz


La vie de Frantz Fanon se lit comme un thriller de la décolonisation et de la guerre froide. Elle est aussi un témoignage essentiel des bouleversements politiques et intellectuels du XXe siècle.
Après avoir combattu en Europe et en Afrique du Nord dans les rangs de la France libre, puis suivi à Lyon des études de médecine, Fanon, jeune psychiatre martiniquais charismatique et talentueux, publie à seulement 27 ans Peau noire, masques blancs, ouvrage prophétique qui s'imposera avec le temps comme un irremplaçable classique. Il approfondit son expérience clinique au centre hospitalier de Saint-Alban en Lozère, berceau d'innovations thérapeutiques qui marqueront profondément sa recherche d'une psychiatrie désaliénée au service des humiliés.
Cette quête de la désaliénation, il la met à l'épreuve de la situation coloniale lorsqu'il est muté à Blida en Algérie, à la veille de la guerre de libération. Il s'engage alors corps et âme dans le combat anticolonial, d'abord à Tunis où il met ses compétences médicales au service du Front de libération nationale (FLN), dont il devient l'un des porte-parole, puis en tant qu'ambassadeur itinérant du mouvement en Afrique subsaharienne.
Fauché par une leucémie foudroyante au moment même où paraît son livre le plus célèbre, Les Damnés de la terre, Fanon meurt le 6 décembre 1961, à l'âge de 36 ans, laissant derrière lui une œuvre qui suscite depuis soixante ans une multitude d'interprétations et d'appropriations créatrices.
Servie par la plume élégante d'Adam Shatz, cette biographie politique et intellectuelle s'impose comme un ouvrage de référence. Retraçant avec minutie et délicatesse l'extraordinaire destin de Frantz Fanon, l'auteur montre pourquoi le révolutionnaire martiniquais, dont la pensée entre en résonance avec nos questionnements contemporains les plus brûlants, est aujourd'hui lu et célébré dans le monde entier.




Et un film sur Frantz Fanon

Sur les traces de Frantz Fanon


 

On tue les petites filles


Leïla Sebbar (réédition - première édition 1978)


Une enquête sur les mauvais traitements, sévices, meurtres, incestes, viols contre les filles mineures de moins de 15 ans, de 1967 à 1977 en France


Préface d’Anne Schneider

On ne peut plus dire qu’on ne savait pas !
De 1967 à 1977, Leïla Sebbar a mené une grande enquête publiée en France sur les violences sexuelles et sexistes que subissent les petites filles. Remarqué par la presse de l’époque, l’essai, fondé sur des dossiers judiciaires, des interviews de femmes en prison, des notes de services sociaux dresse un effroyable état des lieux des violences faites aux femmes et aux petites filles. Viols, violences physiques et psychologiques, incestes, pédophilie, négligences, maltraitances, le continuum des violences est décrit, à un moment où celui-ci n’avait pas encore été théorisé, et bien avant les ouvrages post-#Me-Too qui ont défrayé la chronique.
Il nous a semblé important de rééditer aujourd’hui cet ouvrage car il constitue un travail essentiel dans l’historiographie des violences sexistes et sexuelles au temps de la deuxième vague du féminisme. Il permet de prendre conscience de l’invisibilisation permanente des violences familiales, domestiques, patriarcales, archaïques qui impactent encore nos sociétés.
La lecture de ce livre est bouleversante, mais nécessaire : « tant qu’il y aura sur terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles », pour reprendre la préface des Misérables de Victor Hugo.



 

francardo nagori


Flavia Mazelin Salvi


"francardo nagori est né dans une cuisine, à Paris. En faisant une omelette au brocciu, le parfum de la menthe m'a violemment projetée dans une autre cuisine, celle de ma grand-mère Ernestine, en Corse, à Francardo, mon village. Ce village que j'ai quitté parce que ceux que j'aimais y sont enterrés. Village-cimetière, village fantôme, francardo nagori. En japonais, nagori, comme nous explique l'écrivaine Ryoko Sekiguchi dans son livre éponyme, signifie "la trace, la présence, l'atmosphère d'une chose qui n'est plus." Un simple bouquet de menthe avait ressuscité des voix, des images, des lumières, des sons qui n'étaient plus. C'est ainsi qu'est né le projet d'un récit qui évoquerait l'enfance, la famille, le village, la perte, uniquement par les sens et les émotions tels que la mémoire affective les restitue : en pièces détachées, dans une chronologie baroque, mettant au jour des détails, ignorant ou négligeant des moments d'importance… D'où l'utilisation des matériaux divers (fragments poétiques, listes, photos, broderies,…) autour du récit central, lui-même composite. Je suis convaincue que seuls le subjectif et la singularité mènent à l'universel, et que les propos généraux comme les personnages génériques, ne parlent à personne et ne racontent rien. Chaque enfance restituée dans toute sa singularité - que l'on soit Corse, Japonais ou Malien - raconte toutes les enfances, de même qu'une perte raconte toutes les pertes. C'est pour cela que je n'ai jamais envisagé francardo nagori comme un projet privé, mais comme un projet personnel. Le premier se garde, le second se partage.




Une note à propos du livre le 9 décembre 2023

sur le site

Corse Net Infos




Je est un autre


John Fosse


À l’approche de Noël, Asle se rend à Bjørgvin, une ville côtière de la Norvège, pour préparer sa prochaine exposition. La veille, il a retrouvé son homonyme – son sosie, son double – qui a échappé de peu à la mort. Sous la neige qui ne cesse de tomber, Asle prend le volant et se souvient de leurs jeunes années.Ce deuxième volet de Septologie nous plonge au moment où les deux Asle se rencontrent pour la première fois, à l’école des Beaux-Arts. Ils partagent alors une ressemblance troublante, s’habillent à l’identique, boivent beaucoup, et ont les mêmes aspirations artistiques. Mais bientôt leurs chemins bifurquent : pendant que l’un fait la connaissance de sa future femme, l’autre sombre irréversiblement dans la boisson suite à une déception amoureuse.Le chef-d’oeuvre romanesque de Jon Fosse explore les doutes et les tremblements qui nous animent à la fleur de l’âge et façonnent à jamais notre existence différemment de celle d’un autre. Une prose à l’obscurité lumineuse qui raconte ce que c’est d’être en vie.




Une note de

Pierre Ahnne




Le dernier soir


Thomas Misrachi


« Je lui avais dit que je serais présent, avec elle, le jour de sa mort. J’étais cet ami. Je lui avais promis d’être là, en compagnon de route, en témoin, en dernier fidèle, à partager ses instants ultimes, ses derniers mots et son dernier regard. Puis de raconter ».

C’est l’histoire d’une femme de 77 ans qui a choisi de mourir.
C’est aussi l’histoire d’une grande amitié entre deux êtres dont le seul point commun est de vouloir être libre.
C’est l’histoire de la pauvreté puis du succès, de la maternité, de la maladie et de la vieillesse.
Dans ces pages sobres et inoubliables, Thomas Misrachi nous confie le destin d’une femme férocement indépendante et nous interpelle sur la fin de vie, une des questions centrales de notre époque. Un récit qui dérange, bouleverse, transforme, et où tout est vrai.




D'autres livres

sur le thème de la

 fin de vie



Cézembre


Hélène Gestern


Après son divorce et la mort de son père, Yann de Kérambrun décide de quitter son poste de professeur d’histoire à Paris pour retourner à Saint-Malo, où il a passé les étés de son enfance. Épuisé, il n’a plus qu’un désir : retrouver la mer et la contempler depuis la maison dont il a hérité, le long de la plage, face à l’île de Cézembre.
Mais très vite, Yann observe avec intérêt les impressionnantes archives de sa famille dans l’ancien bureau d’Octave, son arrière-grand-père. Irrésistiblement attiré par ces carnets, véritables journaux de bord, il se plonge dans leur lecture. Octave, qui rêvait de dompter la mer en concevant de nouveaux bateaux à moteurs, a fondé au début du XX
e siècle une illustre compagnie maritime, Kérambrun & Fils. L’entreprise a contribué à la fortune de la ville et son fondateur en est devenu un des principaux notables. Pourtant, derrière l’image brillante de grand capitaine d’industrie s’esquisse rapidement un autre visage : le patron génial, visionnaire était un père et un époux inquiet, un homme qui a traversé des drames et dont les doutes et les blessures semblent faire écho à celles de son arrière-petit-fils. Pourquoi ? Quelles douleurs, quels secrets taisent les carnets d’Octave ?
En plongeant dans la vie de son aïeul, son arrière-petit-fils va tenter de comprendre les failles qui lézardent la légende familiale. Ce faisant, il découvrira l’histoire tourmentée de Cézembre, une île microscopique mais à la position stratégique face à la ville. En éclairant le passé, en apprivoisant les éléments maritimes, le solitaire Yann de Kérambrun parviendra à adoucir le présent et, peut-être, à vivre à nouveau les sentiments qu’il fuyait.
Au fil de pages magnifiques qui sont autant de tableaux de cette côte bretonne à la beauté aussi envoûtante qu’inquiétante, l’époustouflante saga d’une famille malouine dont la mer a fait la fortune et le malheur.



 

Toi, ma mère - Voix d’écrivaines francophones

La relation mère-fille explorée par 24 écrivaines francophones.


Le lien unique d’une fille à sa mère raconté par des femmes du Parlement des écrivaines francophones à travers des récits et courtes fictions. Les différences culturelles se ressentent mais cependant, quel que soit le contexte, l’amour demeure en dépit de l’ambivalence qui traverse parfois la relation d’une fille à sa mère. S’expriment ici, dans ces textes courts aux formes variées, toutes les émotions et les souvenirs d’ enfance attachés à ce lien unique et si particulier dans lequel s’enracine et s’exprime le désir d’écriture.


Ce livre accueille les textes de :

Marie-Rose Abomo-Maurin, • Anissa Bellefqih, • Claudine Bertrand, • Tanella Boni, • Aïcha Bouabaci, • Chochana Boukhobza, • Laure Mi Hyun Croset, • Denise Desautels, • Laurence Dionigi-Lunati, • Alicia Dujovne Ortiz, • Mariem Garaali Hadoussa, • Laurence Gavron, • Martine L. Jacquot, • Louise L. Lambrichs, • Georgia Makhlouf, • Danielle Michel-Chich, • Madeleine Monette, • Claudine Monteil , • Gaël Octavia, • Cécile Oumhani, • Edith Payeux, • Catherine Pont-Humbert, • Nancy R.Lange, • Diane Régimbald.



 

Les femmes d’Auschwitz-Birkenau


Chochana Boukhobza


Écrivaine et réalisatrice de documentaires sur la Shoah, Chochana Boukhobza a enquêté durant sept ans sur la déportation des femmes à Auschwitz-Birkenau, créé en mars 1942. Longtemps, leur internement dans ce camp s’est confondu avec celui, tout aussi tragique, des hommes. S’appuyant sur les  témoignages des survivantes et à partir des minutes des procès des SS de l’après-guerre, l’auteure reconstitue l’organisation spécifique de Birkenau et redonne vie, dans un récit choral, aux prisonnières venues de toute l’Europe occupée. Pour l’essentiel juives, elles sont aussi catholiques, protestantes, agnostiques ou encore tziganes ; certaines d’entre elles ont été arrêtées pour des faits de Résistance, mais la plupart ne savaient pas ce qui les attendait. Toutes celles qui ont échappé à l’extermination seront soumises à un travail forcé implacable…
Passé la sidération, des réactions se font jour contre le système carcéral, bureaucratique et criminel qui les écrase. Comme ces secrétaires, par exemple, qui tentèrent de sauver des femmes du gazage ou ces doctoresses qui refusèrent de participer aux expérimentations des médecins SS. Et si un four crématoire a explosé le 7 octobre 1944, ce fut aussi grâce à elles… Dans l’adversité, les femmes d’Auschwitz furent sans défense, mais elles se montrèrent courageuses, audacieuses, héroïques. Ce récit dédié à leur mémoire est un hymne à la solidarité et à la liberté, qui s’exprimèrent envers et contre tout.



Première édition en français en 1998

Réédition en 2019


Corps de fille, corps de femme


Textes de : Marie-Rose Abomo-Maurin • Emna Belhaj Yahia • Anissa Bellefqih • Sophie Bessis • Bettina de Cosnac • Suzanne Dracius • Alicia Dujovne Ortiz • Sedef Ecer • Lise Gauvin • Viktor Lazlo • Sylvie Le Clech • Danielle Michel-Chich • Madeleine Monette • Cécile Oumhani • Fawzia Zouari


En partenariat avec le "Parlement des écrivaines francophones"


Dans cet ouvrage collectif, quinze membres du Parlement des écrivaines francophones proposent des récits personnels, paroles intimes et courtes fictions sur l’expérience singulière qu’est la féminité. Une manière de lutter contre les stéréotypes et l’uniformisation médiatique et politique du corps des femmes, et de réaffirmer sa propriété inaliénable.


«Il s’agit ici du premier volume d’une série de livres qui ont pour objet d’explorer le “dire” des femmes, leur être au monde, leurs regards. Corps de fille, corps de femme déroule la voix de quinze autrices du PEF évoquant les maux et les joies d’un corps féminin qui n’a eu de cesse de fasciner et de faire peur…» D. M.-C. et F. Z.





Autobiographie américaine


Dany Laferrière


L'œuvre autobiographique de Dany Laferrière, rassemblée dans ce volume, montre qu’il personnifie une démarche singulière, qu’a déterminé son attitude envers la vie. Et c’est cette attitude qui fait que tant de lecteurs aiment mettre leurs pas dans les siens.

 "Un matin de février 1984, il y a quarante ans de cela, je me suis réveillé dans le grand froid montréalais, avec cette idée étrange qu’on ne devrait pas écrire plus d’un livre. Le manuscrit que j’avais fatigué toute la nuit dernière s’était assoupi près de la fenêtre de ma modeste chambre, au milieu des restes du repas de la veille. De mon lit, je l’observais avec un mélange de suspicion et de tendresse. J’attendais trop peut-être de ce premier roman écrit pourtant dans la misère et la liberté. D’abord qu’il me sorte de l’usine, ensuite qu’il me rende célèbre.
Venant d’un pays qui a connu l’esclavage et la dictature, et ayant longuement vécu dans des villes comme Montréal, Miami ou New York, avant de parcourir São Paulo, Mexico, San Juan ou Buenos Aires, je me sentais comme un arbre qui marche dans sa forêt. J’ai fouillé dans l’histoire pour découvrir que cette Amérique continentale était le rêve de Bolívar dont la devise se résumait à « Un continent, un pays ». Tant de cultures diverses que les écrivains de ce continent ou de ce pays allaient m’apprendre. J’ai donc décidé d’entreprendre une longue balade littéraire, en commençant par cette Caraïbe où j’ai pris naissance, et où je suis tombé, un jour de pluie, sur le recueil du poète haïtien René Philoctète Ces îles qui marchent. Je note dans mon calepin noir ce vers rimbaldien : « Je suis venu vers toi, nu, et sans bagages ». C’est donc les mains libres et la tête légère que j’ai entrepris cet interminable voyage dans cette Amérique bigarrée et survoltée."  D.L.




Les femmes du coin de la rue - Corps à corps avec la précarité


Patricia Bouhnik


Le livre donne à voir la vie quotidienne, les épreuves permanentes, l’art de la débrouille ainsi que les détresses de ces femmes confrontées à des situation de violence.
Le livre aborde les vulnérabilités de ces femmes accentuées par la pandémie en inscrivant les récits recueillis dans le contexte historique et social de la transformation des quartiers populaires.
Il interroge la place des femmes dans l’espace public. À la recherche de lieux et de relations privilégiées qui les aident à se maintenir en vie. Pour certaines, ce sera une boutique bric-à-brac, pour d’autres les couloirs du métro, le hall d’une gare, une camionnette ou un banc.
L’ouvrage met également une focale particulière sur la place du corps qui joue pour ces femmes un rôle charnière, tant sur le plan de la visibilité (manières d’apparaître et de disparaître), des techniques de survie que sur celui de leur humanité où se croisent en permanence souffrances et petits plaisirs.
Ces « femmes du coin de la rue », ce sont nos voisines, que nous croisons, parfois sans les voir, en bas de chez nous, dans le métro, à la fin des marchés.
Si certaines sont destinataires d’interventions et d’aides (associations, travailleurs sociaux…), la plupart se tiennent à distance ou ne les rencontrent que très occasionnellement, souvent par peur des logiques de contrôle et d’encadrement ; ce sont surtout ces dernières que l’autrice a rencontrées.

Elles constituent un prisme d’appréhension de la condition des femmes précarisées dans les villes d’aujourd’hui. S’en rapprocher, les considérer, les écouter peut permettre d’inverser les spirales dans lesquelles elles sont prises.




La préface du livre

« Jusqu’à l’os »

de Coline Cardi

publiée par le site

Entreleslignesentrelesmots


Le choc. Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi


Sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker, Samuel Kuhn et Jean-Philippe Schreiber


Le Rwanda a sombré au printemps 1994 dans un drame historique majeur : un génocide décimant la plus grande partie de la population tutsi et dévastant le pays. C’est le choc qu’a provoqué cet événement que les auteurs et autrices du présent ouvrage, originaires du Rwanda, de Belgique, de France, entendent explorer : leur propre saisissement d’abord et la manière dont il a pu orienter leur travail d’investigation, d’écriture ou de création. Puis les racines culturelles, idéologiques, sociales et politiques de l’accomplissement du génocide. Car ce crime de masse systématique, prémédité et planifié, est toujours le fruit d’un enchaînement complexe de causalités. Interroger le génocide des Tutsi, c’est tenter de comprendre les ressorts de notre regard sur les violences extrêmes, de notre morale, de nos lâchetés, de nos collusions. De comprendre aussi les contours de notre commune humanité.





Hewa Rwanda


Dorcy Rugamba


Le 7 avril 1994, vingt militaires de la garde présidentielle entrèrent dans la maison de Dorcy Rugamba et assasinèrent sa famille, ses parents, ses soeurs et ses frères. C'était le début du génocide des Tutsi. Étudiant à Butare, Dorcy Rugamba parvient à fuir vers le Burundi laissant derrière lui un pays pulvérisé et des hommes hantés par le monde d'avant, les souvenirs, la mémoire des disparus. 
Dorcy Rugamba écrit une lettre aux absents, à son père, à sa mère. Il nous offre un récit boulversant, porté par une voix, une écriture, une intensité rares, et ces questions obsédantes : qu'est-il arrivé ? Comment traduire en mots ce qui est hors de portée ? Comment accepter l'inacceptable ?





Julienne


Scholastique Mukasonga


L’histoire de Julienne est celle d’une destinée d’exil : née en exil au Rwanda, son propre pays, morte au bout de l’exil dans la solitude glacée d’une grande ville d’Europe ; c’est aussi l’histoire d’un amour fou défiant le malheur et la mort.
Sixième enfant, et qui plus est une fille (encore une fille, s’exclame son père !), Julienne n’est pas la bienvenue dans cette famille en proie à la famine.
Petite fille chétive, malingre, elle est mise à l’écart par la communauté villageoise et ne trouve refuge qu’auprès de Lidia, sa grande sœur, et de Nzamurambaho, le bout de bois dont elle a fait sa poupée, sa seule amie, sa confidente…





Un homme sans mots


Carlo Greppi


« Je dois à Lorenzo d’être en vie aujourd’hui » : ces mots de Primo Levi, dans Si c’est un homme, sont longtemps restés mystérieux. Qui était ce Lorenzo ? 
L’historien Carlo Greppi est parti à sa recherche, sans sacrifier la rigueur à l’émotion.
Pour la première fois apparaît le visage de ce Juste parmi les Nations, qui protégea Primo Levi à Auschwitz, sans demande de retour. Émerge aussi un lien qui défia la grande Histoire, entre un analphabète et un lettré, un maçon et un intellectuel, tous deux piémontais, et unis à jamais par cette expérience d’humanité au sein d’un camp d’extermination. Au point que Primo Levi nomma ses enfants Lisa Lorenza et Renzo…
Pourtant, Lorenzo et Primo ne sortirent jamais réellement d’Auschwitz.
Une bouleversante enquête d’historien sur une fraternité de l’extrême.



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