"C'est une guerre pas légitime et c'est un crime"


La dénonciation de l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert sur France Inter, le 10 juin 2025


Ehud Olmert, ancien Premier ministre d'Israël de 2006 à 2009, était l'invité de Sonia Devillers ce mardi. Il dénonce la politique de Benyamin Nétanyahou, qui mène selon lui une "guerre à des fins personnelles" à Gaza, "et ça c'est un crime".


La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza n'est "pas légitime et c'est un crime", dénonce ce mardi sur France Inter l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert. "Quand la guerre a commencé, c'était la guerre la plus juste et la plus compréhensible, il n'y avait pas d'autre façon de réagir aux meurtres menés par le Hamas", explique-t-il. "Mais depuis mars 2025, cette guerre n'est pas acceptable, pas légitime", poursuit-il, car "l'État d'Israël n'a pas respecté l'accord qui aurait pu permettre la libération d'autres otages". "En Israël, il y a presque un consensus pour dire que Nétanyahou mène cette guerre à des fins personnelles et ça c'est un crime", insiste-t-il. "Quand on mène une guerre de cette sorte, c'est une guerre pas légitime et c'est un crime."


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Un historien à Gaza


Jean-Pierre Filiu


Un témoignage de première main.

« Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer. »

C’est en ces termes que l’armée israélienne a déclenché sa guerre contre la bande de Gaza après les attentats du 7 octobre 2023. Une guerre qui, malgré sa violence, sa durée et ses répercussions planétaires, se déroule à huis clos. Aucun journaliste ou reporter étranger n’a accès à l’enclave palestinienne. Tout ce que nous savons de Gaza est raconté de l’extérieur.

Pourtant, en décembre 2024, Jean-Pierre Filiu a réussi à se rendre dans la bande de Gaza pour y vivre pendant un peu plus d’un mois. Il connaît intimement ce territoire, sa géographie et son peuple, dont il parle la langue. Sur place, l’historien s’est fait enquêteur. Il nous permet de renouer avec les humbles et les sans-grade de ce territoire abandonné du monde. Leur combat quotidien pour la survie et pour la dignité nous offre une formidable leçon d’humanité, car ce qui se déroule dans cette prison à ciel ouvert a et aura une valeur universelle.

« Le territoire que j’ai connu et arpenté n’existe plus. Ce qu’il en reste défie les mots. »





A propos des massacres de Gaza


  • L'intervention d'Annie Ernaux en final de La Grande Librairie du 4 juin 2025  >>>
  • L'intervention d'Edgar Morin à l'occasion du Festival du livre africain de Marrakech, en février 2024  >>>

Sept scientifiques renommés presque unanimes : Israël commet un génocide à Gaza


Sept chercheurs renommés et spécialistes des génocides qualifient sans exception les actions israéliennes de «génocidaires». Et d’après eux, presque tous leurs collègues sont d’accord là-dessus.


  1. Shmuel Lederman : chercheur israélien à l’Université ouverte d’Israël
  2. Dirk Moses : professeur australien de l’université CUNY de New York et rédacteur en chef du Journal of Genocide Research
  3. Melanie O’Brien : juriste australienne, chercheuse à l’Université d’Australie occidentale et présidente de l’Association internationale des spécialistes des génocides
  4. Raz Segal : spécialiste israélien du génocide à l’université Stockton, New Jersey, USA
  5. Martin Shaw : professeur britannique à l’Institut Barcelona d’Estudis Internacionals, professeur émérite de l’ Université du Sussex et auteur en particulier du livre What Is Genocide?
  6. Ugur Ümit Üngör : professeur néerlandais de l’université d’ Amsterdam et chercheur à l’Institut NIOD des Études sur la guerre, l’Holocauste et les génocides
  7. Iva Vukusic : spécialiste croate des génocides à l’université d’Utrecht


"Un quart des bébés de la Bande de Gaza souffrent de malnutrition aiguë, et Israël refuse d’autoriser l’entrée de milliers de camions livrant de l’aide d’urgence. L’armée tire sur quiconque pénètre dans une zone tampon, bombarde les hôpitaux et les camps de tentes. Pour la n-ième fois, le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou a donné à de nombreux Gazaouis l’ordre de quitter leur lieu de résidence, tandis que son ministre des Finances annonce que Gaza, d’ici quelques mois », sera « complètement anéanti » et que son camarade de parti, Moshe Saada, appelle à affamer et expulser tous les Gazaouis. Israël a tué 53.000 Palestiniens de manière certaine, et parmi eux au moins 15.000 enfants..."



STOP - Ca suffit !


Extrait de la LETTRE n° 529 à paraître le 19 mai 2025


60 000 Palestinien.nes tué.es équivalent à 1 900 000 morts en France, soit l’extermination de toute la population parisienne à l’exception des habitants du 13è arrondissement !

 

Devant ce massacre consciemment organisé, couplé avec l’arme de la famine, de la destruction des hôpitaux, des écoles, des maisons, des routes, de plus en plus d’artistes, d’écrivains, cinéastes se mobilisent et disent

 

STOP, ça suffit ! ...



Prix Israël refusé à Eva Illouz : le symptôme d’une panique face aux voix critiques


Un entretien sur le site TENOUA.org, le 11 avril 2025


Le philosophe israélien Raphael Zagury‐Orly a rencontré la sociologue franco‐israélienne Eva Illouz, ayant remporté le Prix Israël cette année, qui lui a été retiré par décision ministérielle. Pour contrer cette offensive politique autoritaire et anti‐critique, l’université hébraïque de Jérusalem va donner le Prix de l’œuvre à Eva Illouz. C’est un petit geste mais un geste d’espoir tout de même.

Nous avons pensé qu’il était nécessaire d’interviewer Eva Illouz pour trois raisons : pour ce que cet événement dit de la situation actuelle en Israël, pour faire connaître cette situation aux Juifs de la diaspora française et pour donner à comprendre le déchirement que vivent les démocrates israéliens depuis le retour de Nétanyahou en novembre 2022 ...



Combien de temps le monde regardera-t-il Gaza mourir ?


Dans MEDIAPART, le 19 mai 2025


La journaliste et poétesse Nour Elassy livre sa première chronique depuis la bande de Gaza, où elle est née. Épuisée par les deuils, la famine et les exils forcés, elle rêve désormais de partir. Et appelle le monde au secours ...



Lutte contre l’antisémitisme : faux semblants, vrais problèmes


Un article de Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (MEDIAPART, le 11 mai 2025)


La mobilisation contre l’antisémitisme fait l’objet d’une accélération spectaculaire : assises de lutte contre l’antisémitisme, création de cellules disciplinaires en charge des universités, deux autres propositions de projets de loi... On aimerait pouvoir s’en féliciter mais l'orientation générale de cette floraison désarme vite l'enthousiasme.

Des Assises de lutte contre l’antisémitisme précipitées à grands coups d’instructions ministérielles, la création de cellules disciplinaires en charge des universités, deux autres propositions de projets de loi, le retour de cette vieille fausse bonne idée de sortir les délits racistes et antisémites du droit de la presse…



Gaza : l’appel des quatre à dire non


Dans MEDIAPART, le 4 mai 2025 (en accès libre)


Dans une tribune confiée à Mediapart, quatre femmes appellent la France et l’Europe à « dire non à la politique de la destruction » menée par Israël : la Prix Nobel de littérature Annie Ernaux, l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, la romancière libanaise Dominique Eddé et l’historienne franco-tunisienne Sophie Bessis .



Monde arabe : pour un regard lucide sur Israël


Article de Yassin al-Haj Saleh (5 mai 2025)


Yassin al-Haj Saleh (né en 1961) est sans doute l’auteur politique progressiste et le dissident syrien le plus respecté de notre époque. Dans sa jeunesse, il a passé 16 ans, de 1980 à 1996, dans les prisons de la dictature syrienne d’Hafez al-Assad. À partir de 2011, il a accompagné, analysé et expliqué les sources du «printemps arabe» dans les médias arabes et occidentaux et est devenu une figure centrale de la résistance démocratique et de la défense des droits de l’homme en Syrie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la révolution syrienne, la prison, la torture et la violence génocidaire du régime, notamment The Impossible Revolution: Making Sense of the Syrian Tragedy (Hurst, Londres, 2017). Réfugié en Turquie en 2013, il est installé en Allemagne depuis 2017. Son épouse Samira al-Khalil, elle aussi militante de la révolution syrienne, a été enlevée par un groupe islamiste armé à Douma en décembre 2013 et n’est jamais réapparue. Dans cet article publié dans le magazine en ligne New Lines, le 4 octobre 2024, sous le titre «Seeing Israel Clearly Through Arab Eyes», il se propose de dissiper les impensés et les confusions qui empêchent les Arabes de porter un regard lucide sur Israël en distinguant analytiquement les trois dimensions de la réalité israélienne et en proposant de penser cette complexité historique pour mieux affronter le défi posé par le sionisme. (Marc Saint-Upéry)



Déconstruire l’imposture


Un entretien avec Sophie Bessis dans L'Orient Littéraire du 30 avril 2025 (propos recueillis par Georgia Makhlouf) à l'occasion de la sortie de son livre "La Civilisation judéo-chrétienne : anatomie d’une imposture"


On ne présente pas Sophie Bessis. Historienne spécialiste des relations Nord-Sud et de la condition des femmes en Afrique et dans le monde arabe, elle arpente depuis plus de vingt-cinq ans les terres difficiles d’une recherche exigeante qui n’évite jamais les sujets qui fâchent, et s’en empare au contraire avec une érudition pointue et un immense talent. Ancienne rédactrice en chef de Jeune Afrique et chercheuse à l’IRIS, elle est l’autrice de près d’une vingtaine d’ouvrages dont L’Occident et les Autres (2001) ou Histoire de la Tunisie de Carthage à nos jours (2022).


Dans sa dernière parution qui tient davantage du manifeste, mais s’appuie néanmoins sur de solides références, elle fustige la généralisation de la notion de « civilisation judéo-chrétienne » qui a envahi l’espace public. Elle se propose donc de déconstruire cette fausse vérité et de montrer comment elle justifie des dynamiques d’exclusion et des récits simplifiés. Le sionisme et l’État d’Israël se proclament aujourd’hui « bastion avancé de la civilisation judéo-chrétienne » face à « l’ennemi arabo-musulman ». Et cela justifie, on le sait si bien, le pire qui se déroule sous nos yeux et à nos portes. Retour sur cet essai incisif en compagnie d’une femme brillante.




Antisionisme, une histoire juive


Un livre publié par les éditions Syllepse (en 2023)


Ce débat fait rage, mais souvent sur des bases souvent purement affectives ou carrément malhonnêtes.

Le plus souvent en faisant preuve de beaucoup de méconnaissance de la complexité de l'histoire des différents mouvements juifs et de l'histoire dans laquelle ils s'inscrivent.


Hannah Arendt, Daniel Bensaïd, Judith Butler, Hilla Dayan, Isaac Deutscher, Henryk Erlich, Karl Kraus, Ilan Pappé, Maxime Rodinson, Abraham ­Serfaty, ou encore Michel Warschawski sont quelques-uns des noms qui jalonnent ce recueil de textes courant de 1885 à 2020 où se fait entendre la diversité des voix – religieuses ou révolutionnaires, libérales ou humanistes – qui se sont élevées contre le sionisme en Occident, au sein du monde arabo-musulman et en Israël même.



« On n’affaiblit pas le racisme avec des interdits, on s’interdit ce qui le renforce »


Une réponse de Dominique Eddé (28/03/2025), romancière libanaise à une précédente tribune au « Monde » signée par 200 personnalités du collectif "Nous vivrons"


"... Impasse sur l’« histoire d’en face »
Je ne conteste évidemment pas l’existence de propos rédhibitoires tels que celui-ci. Je conteste en revanche l’usage que l’on en fait, les conclusions que l’on en tire. De passage à Paris, j’ai participé, le 27 mai 2024, à une manifestation, place Saint-Augustin, à Paris, pour l’arrêt des bombardements à Gaza. J’étais prête à partir à l’apparition du moindre slogan antisémite. Je n’en ai pas vu ni entendu un seul.
 Au lieu de s’atteler à faire reculer la haine, à la désamorcer au moment où elle menace les esprits de toutes parts, on l’entretient, on jette des bûches dans le feu. L’histoire de l’autre, l’histoire tout court passent à la trappe avant d’avoir eu le droit de dire un mot ..."





Tribune du collectif

Nous vivrons


Sophie Bessis déconstruit le mythe de la civilisation judéo-chrétienne


Entretien sur France 24


Dans son dernier essai "La civilisation judéo-chrétienne : Anatomie d’une imposture", l’historienne et journaliste tunisienne Sophie Bessis démonte un concept devenu central dans les discours politiques européens. Derrière cette idée d’un socle commun judéo-chrétien, elle dénonce un outil d’exclusion — vis-à-vis de l’islam, mais aussi des cultures judéo-arabes, notamment en Afrique du Nord. Invitée du JTA, elle revient sur les origines idéologiques de ce mythe, ses usages contemporains, et appelle à une pensée diasporique issue des Suds pour repenser les identités.Un entretien signé Fatimata Wane.


Réponse aux « juifs de gauche »


Texte paru dans MEDIAPART, le 6 mars 2025


L'antisémitisme est un fléau trop grave pour abandonner le combat contre lui à des esprits enfermés dans une lecture univoque de la souffrance et de l'histoire, qui contribuent à en accroître les méfaits plutôt que de tenter de les limiter. Réaction à la tribune publiée dans Le Monde sur la supposée indifférence de la gauche face à l'antisémitisme...



La violence sexuelle ne peut pas être une lutte anticoloniale


Un article de Catrin Lundström, repris par le site Entreleslignesentrelesmots - 2 avril 2024


L’agression sexuelle brutale du Hamas le 7 octobre était-elle l’expression d’une lutte anticoloniale ? Ou la description est-elle différente si l’on part de la voix des femmes, plutôt que de réduire le conflit aux deux pôles homogènes de l’antisémitisme et de l’islamophobie, s’interroge Catrin Lundström, professeur adjoint d’ethnicité et de migration à l’université de Linköping.


Après plus de cent jours de bombardements à Gaza, des dizaines de milliers de civil·es tué·es et des millions qui fuient pour sauver leur vie, des maisons et des mosquées rasées, des pénuries désespérées de fournitures, j’ai, comme beaucoup d’autres, été incitée à prendre position par des ami·es et, en particulier des collègues palestinien·nes, internationaux, qui ont soit mis fin à leur amitié, soit été renvoyé·es pour avoir elles et eux-mêmes pris position. Pourtant, je n’arrive pas à oublier l’image du corps à moitié nu de l’Israélienne, allongée sur la plate-forme du camion sous les jambes des combattants du Hamas qui l’acclament, armes à la main. Pour moi, ...




Le blanchiment des Juifs européens et l’utilisation abusive de la mémoire de la Shoah


Un article de Gilbert Achcar sur le site de MEDIAPART (blog perso)


Ce texte a pour origine la contribution, le 11 juin 2022, à la conférence « Hijacking Memory: The Holocaust and the New Right » organisée à Berlin par le Einstein Forum et le Centre de recherche sur l’antisémitisme de la Technische Universität Berlin. Il doit paraître dans un ouvrage en allemand issu de la conférence.


Il est aujourd’hui difficile de considérer les Juifs européens comme non blancs. Le mantra selon lequel la très blanche « civilisation occidentale » serait « judéo-chrétienne » est devenu si omniprésent qu’il a acquis le statut d’un préjugé commun, digne du Dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert. Ce même mantra a été fortement renforcé ces derniers temps par la façon dont les gouvernements occidentaux, à commencer par l’administration américaine de Joe Biden, ont soutenu inconditionnellement le gouvernement israélien d’extrême droite de Benyamin Netanyahou dans les représailles au centuple qu’il a lancées contre la bande de Gaza, causant la mort d’un très grand nombre d’habitants, dont une proportion terrifiante d’enfants, ainsi que la dévastation de la majeure partie du territoire de l’enclave et le déplacement de la grande majorité des survivants – tout cela en prétendant hypocritement se soucier de la nécessité d’épargner les civils. Ce soutien inconditionnel découle d’une identification occidentale avec les Israéliens face à l’attentat du 7 octobre 2023 fort semblable à la ...



Sionisme, Israël et judaïsme, entre mythes et réalités


Un article Pierre Khalfa (sur le site d'ATTAC - janvier 2024)


Les actes terroristes du Hamas et la réaction israélienne, dont l’objectif de plus en plus explicite
pour une grande partie des dirigeants israéliens est de provoquer par l’emploi de la terreur un nouvel
exode des Palestiniens, avec un risque important de génocide, oblige à revenir sur ce qui est, in fine, à
la racine de cette situation : l’objectif proclamé du sionisme politique de créer un État dans lequel tous
les juifs puissent se retrouver. Il s’agit donc de partir de cet objectif, de voir comment il a été mis en
œuvre, de le confronter à la réalité du judaïsme mondial et à celle de la société israélienne. La thèse
défendue ici s’articule sur quatre points : le point de départ du sionisme est le même que celui de
l’antisémitisme ; la perspective sioniste ne peut être que de nature colonialiste ; fait colonial à sa
création et dans son développement, l’État d’Israël est devenu un fait national et comme tel a le droit à
l’existence ; le fait national israélien est cependant contradictoire avec la perspective d’un État dont
l’objectif est de rassembler les juifs du monde, ce qui entraîne qu’Israël n’a d’avenir que dans une
perspective post-sioniste
...


  • L'intégralité du texte ICI  ou ICI

Palestine / Israël – Sept réalités


Un article de Alex Gourevitch dans la revue ADRESSES internationalisme et démocr@tie n°1


Alex Gourevitch est professeur agrégé de sciences politiques à l’université Brown (États-Unis).


Les réalités du conflit entre Israël et le Hamas sont déconcertantes et ne s’inscrivent pas dans un ensemble bien défini, pas plus qu’elles ne se prêtent facilement à des slogans hérités ou à des formules morales. Il est difficile de faire face aux réalités actuelles. De nombreuses incertitudes entourent ce qui s’est passé et ce qui se passe encore. La certitude morale est attrayante lorsque la réalité est incertaine. Elle remplace le travail plus difficile qui consiste à essayer de comprendre ce qui s’est passé et où nous en sommes. La certitude morale est également attrayante parce qu’elle ressemble à un guide d’action. Rien ne semble plus concentrer l’esprit et nous inciter à agir que la violence elle-même. Lorsqu’il y a du sang dans l’air, le choix d’un camp a beaucoup plus de poids et d’importance.



Israël-Palestine : penser le conflit d'hier à aujourd'hui


13 vidéos de l'EHESS


En février, l’EHESS propose un cycle de débats, ouverts aux publics, intitulé « Israël-Palestine : penser le conflit d'hier à aujourd'hui », avec des chercheuses et chercheurs en sciences sociales de l’EHESS et d’autres institutions. Pour répondre à la demande d’information et de débat public au sein de l’EHESS, dans le monde académique et plus généralement dans la société, l’EHESS propose à travers ce cycle de débats un espace d’analyse et de réflexion offrant des perspectives de sciences sociales sur le passé et le présent d’Israël et de la Palestine.



Une LETTRE spéciale - N° 16 / version mise à jour le 01 février 2024


■ Condamner la prise d’otages et le meurtre de civils par le Hamas est une nécessité morale et politique.
■ Mais essayer de comprendre comment on en est arrivé là, n’est ni un luxe, ni une justification des actes terroristes



ANTISEMITISME - ANTISIONISME


Un appel de 127 intellectuels juifs aux députés français :

« Ne soutenez pas la proposition de résolution assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme » [3 décembre 2019]



Israël, fait colonial ?


Dans la revue Les Temps Modernes en 1967, numéro consacré au conflit israëlo-arabe, un article (introduction) de Maxime Rodinson.


Maxime Rodinson

Linguiste, historien et sociologue français, spécialiste du Proche-Orient et de l'islam, né le 26 janvier 1915 à Paris et mort le 23 mai 2004 à Marseille. Il fut professeur à l'École pratique des hautes études.