
On arrive dans la nuit
Marceline Loridan-Ivens [réédité en format poche]
« Oui, nous avons souffert collectivement. Oui, nous avons vécu des choses horribles collectivement. Mais chaque homme est une personne unique, chaque femme a ses propres souvenirs. C’est l’ensemble de tous ces souvenirs qui fait l’histoire. »
Elle était une adolescente rebelle, frondeuse. Un soir de février 1944, elle est arrêtée avec son père dans leur maison du Vaucluse, puis déportée à Birkenau. Arrivée par le même convoi que Simone Veil, dont elle devient l’amie, elle connaît la barbarie, la faim, l’angoisse et les travaux forcés.
Dans ce témoignage précieux, recueilli à l’initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA, Marceline Loridan-Ivens raconte son quotidien dans les camps, où chaque jour passé est volé au destin. Pour exprimer l’indicible, elle entraîne son lecteur au coeur de cette nuit noire qui s’éclaire, par endroits, de son étonnante force de vie.

L'Accident
Jean-Paul Kauffmann
2 janvier 1949, dix-huit footballeurs du bourg de Corps-Nuds, en Bretagne, revenant d’un match, trouvent la mort dans un accident. Cette tragédie a marqué la France entière et pesé sur la jeunesse de Jean-Paul Kauffmann, enfant du même village. Ce fait-divers est le point de départ d’une enquête sur les distorsions de la mémoire.
Comment cet accident annonce-t-il la journée du 22 mai où Jean-Paul Kauffmann sera enlevé à Beyrouth et détenu en otage durant trois années ?
La boulangerie paternelle, une étrange église, l’odeur d’un monde rural disparu… Après l’accident libanais, ce récit sur l’inexplicable s’est imposé à l’auteur. Sans l’enlèvement qui a fait resurgir ses premières années, Jean-Paul Kauffmann n’aurait probablement jamais eu le désir de raconter son après-guerre. Refuge et protection, cette enfance l’a sauvé. Grâce à elle, une partie de sa vie de prisonnier a échappé à ses ravisseurs.
Ce livre à la fois enquête et récit intime nous apprend à sentir, regarder, observer. Tout lecteur y retrouvera sa part d’enfance, ce sanctuaire dont on se croit le propriétaire.

Entre ici et avant il y a la mer
Nelly Slim
Sur une rive l’enfance, les rues de Tunis, l’affection troublante pour Zeïneb, les moqueries des camarades de classe, la mloukhia de la grand-mère Mima. Sur l’autre, la France et ses assignations racistes, la fac, la rencontre avec Sally, l’énergie du militantisme, la nuit et ses soirées qui tirent jusqu’à l’aube. Et partout, le regard des hommes. Il dévisage, insiste, déçoit, et habite le souvenir d’un square sans nom. C’est en plongeuse que la narratrice explore progressivement son nouveau monde, fond marin au sein duquel les créatures sont tantôt menaçantes tantôt rassurantes. Pour trouver des repères à soi, se construire et se reconstruire, d’une rive à l’autre, entre ici et avant.

Un frère singulier - Vivre avec un enfant autiste
Minh Tran Huy
Une lettre boulversante d'une mère à son fils, porteuse d'un message de tolérance et de tendresse face aux préjugés.
Une mère écrit à son fils. Serge a trois ans, la grâce espiègle d'un petit qui découvre la vie, la marche et le rire, les bonbons et les cache-cache, les comptines et la danse.
Et il a un grand frère " spécial ", atteint d'un autisme sévère, Paul.
Comment alors grandir dans une fratrie singulière ? Comment dire son amour, en jonglant avec les catastrophes ? Le handicap déclenche tant d'hostilités et de préjugés qu'il faut une force plus que spéciale pour lutter contre le désarroi.
Par sa voix de mère, de femme et d'écrivaine, Minh Tran Huy porte l'espoir. Une lettre bouleversante d'humanité.
Un frère singulier est un cri de révolte contre une société dans laquelle les fragiles n'ont pas leur place, en même temps qu'une déclaration à la grâce des vulnérables. Et de la fusion de la colère et de la douceur naît une nouvelle façon d'envisager l'existence, illuminée par l'amour inconditionnel que l'autrice éprouve pour ses deux fils. " Olivia de Lamberterie – ELLE

L'Epoux
Patrick Autréaux
Le jour du mariage à la mairie, leurs deux familles sont absentes. L’une est loin, l’autre refuse cette union. Le narrateur regarde son compagnon pleurer. Tout en bloc refait surface, de nombreuses années à se taire, à subir, à ravaler les non-dits.
Remontant le fil de sa propre histoire, la tissant à celle du judaïsme de son époux, il nous entraîne dans les paradoxes du désir et vers la paix qui affleure lorsqu’il trouve son port d’attache. Mais aussi dans une quête spirituelle : comment ne plus croire en Dieu sans perdre cet infini qu’on imagine sentir en soi ?
Bouleversante déclaration d’amour, L’époux rejoue l’insaisissable à hauteur d’homme.

Anthologie de la poésie palestinienne féminine contemporaine
Nida Younis
Première anthologie de poésie palestinienne féminine contemporaine : un panorama quasi exhaustif de la poésie au féminin dans la Palestine éclatée que nous connaissons aujourd’hui : à Gaza, dans les territoires de l’intérieur, en Cisjordanie et dans le monde de la diaspora palestinienne.
Traduction et présentation par Mohamed Kacimi.
Un livre très dense, riche, habité par une poésie dans laquelle résonnent les drames de cette terre, de ce peuple, ses espoirs également, son désir de paix.
Accompagnement plastique de Colette Deblé.

Danse de la grue couronnée
Romain Baertsoen
Cette formidable saga traverse trois générations de femmes au cœur du pays des Mille Collines, de 1893 aux procès qui suivirent le génocide des Tutsis. Au fil du récit, il nous fait vivre de l’intérieur la splendeur d’une civilisation ancienne au milieu d’immenses troupeaux de vaches sacrées avec l’arrivée des premiers européens en 1890, l’implantation des Pères Blancs, la période coloniale (allemande et belge) ainsi que la vie des mystérieux rois-pasteurs tutsis, jusqu’à la révolte des serfs hutus en 1959 et le massacre des Tutsis.
En tant que témoin oculaire direct, l’auteur a mis dans ce livre l’essentiel d’une expérience vécue durant la période post-coloniale. Il a été le témoin direct de la croissance de la république hutue mais aussi de sa disparition. Il a eu l’occasion de suivre de près les tensions politiques entre les différents groupes ethniques, culminant à la haine qui s’est emparée du peuple rwandais le 6 avril 1994. C’est à partir de documents et d’entretiens avec 65 personnes qui ont vécu ces terribles événements que l’auteur nous emmène ensuite au cœur du génocide, des camps au Zaïre et de la prison de Kigali.
Le Tricheur et La Corde raide
Claude Simon
Publiés au Sagittaire en 1945 et 1947, soit une dizaine d’années avant Le Vent qu’il considérait comme sa véritable entrée en littérature, Le Tricheur et La Corde raide sont les deux premiers livres de Claude Simon.
On y découvre, déjà en place, les grands motifs de l’œuvre à venir. Dans Le Tricheur : une fugue tragique et sans issue, celle de deux amants à travers la France. Dans La Corde raide : l’enfance, Barcelone pendant la guerre d’Espagne, la débâcle de 1940, restitués sous forme fragmentaire et puissamment réflexive.
Après avoir été un temps diffusés sous la couverture des Éditions de Minuit à la fin des années 1950, puis laissés épuisés, ces deux livres sont ici réunis pour la première fois en un seul volume.
Éléments d’un puzzle
Un article de
EN ATTENDANT NADEAU
(27 mai 2025) à propos de la réédition de deux livres de Claude Simon
- Lire ICI

Autobiographie
Pavel Hak
Bohême début du 20e siècle, Amérique années 1930, Prague et Paris année 1942, Tchécoslovaquie années 1960 et 1980, Rio de Janeiro, Sarajevo et New York aujourd’hui. Désormais installé à New York, le narrateur s’interroge sur ses origines, sa vie d’émigré, sa véritable identité et ses autres vies possibles. Des souvenirs d’enfance et l’histoire de sa famille, frappée d’abord par la violence nazie, puis par la répression communiste, se chevauchent avec la grande Histoire, ainsi qu’avec les destins, parfois rocambolesques, de personnages fictifs haut en couleur évoluant dans les désordres de l’époque contemporaine. Alternant mémoire personnelle, événements historiques et fiction, Autobiographie est une grande fresque romanesque dont la puissance narrative, l’imagination, l’intensité du rythme et les intrigues captivantes sont portées par une vision du monde décapante.
« Un être humain est une multiplicité d’époques et de strates historiques »
Un entretien avec l'auteur
dans
DIACRITIK
le 10 juin 2025
- Lire ICI

Lire sous l'occupation
Jacques Cantier (réédition au format poche)
Que lisait-on dans la France des années noires ? Comment expliquer la « faim de lecture » propre à la période de l’Occupation ? Quelle fut la part prise par le régime de Vichy dans la circulation, la diffusion, l’orientation des livres publiés ? Et celle de la Résistance dans la propagation des écrits clandestins ? Comment accéder à l’intimité des millions de lecteurs qui, cherchant à s’évader hors d’un quotidien éprouvant, trouvèrent alors refuge dans un ailleurs fait de phrases imprimées ? Stratégies et pratiques des éditeurs, querelles autour du patrimoine littéraire, réorganisation corporative de la chaîne du livre, listes d’interdictions et spoliations de l’occupant, écrivains partagés entre collaboration, accommodement, évitement, insoumission : Jacques Cantier signe la première histoire totale du livre et de la lecture entre 1939 et 1945, des politiques de censure mises en œuvre par Vichy à l’ébullition culturelle de la Libération.
Archives publiques, critiques littéraires, notes de lecture mais aussi écrits du for privé permettent de retrouver les traces intimes des actes de lecture : écoliers de la France rurale cherchant à élargir leur horizon, adolescents parisiens en quête d’initiation, prisonniers de guerre tentant de maintenir une vie de l’esprit, victimes de la persécution antisémite en quête de réarmement moral…

Eloge du livre et autres textes sur la littérature et les écrivains
Stefan Zweig
Une magnifique méditation sur le pouvoir de la lecture
" Je me souviens exactement du jour, de l'endroit et de l'heure où je découvris les liens profonds et vivifiants qui unissent notre monde intérieur au monde, visible et invisible, des livres. "
En juin 1905, âgé de vingt-trois ans, Stefan Zweig quitte Gênes pour Alger. À bord du paquebot, il sympathise avec un jeune garçon de cabine, Giovanni. À l'escale de Naples, celui-ci le prie de lui lire une lettre de sa fiancée.
Stupeur de Zweig, comprenant brusquement que son camarade est analphabète. Et mesurant dans quel isolement, " emmuré en lui-même ", vit celui qui n'a jamais lu. C'est cette " révélation spirituelle " qu'il rapporte, en 1931, dans Éloge du livre.
Cette superbe méditation sur la " force indestructible " de l'écrit est suivie d'autres textes sur la création littéraire et artistique : portraits d'amis remarquables (Freud, Hellens), présentation d'œuvres d'Andreas Latzko, Chalom Asch, ou Bernard Grasset, tableau de la passion de Louis II de Bavière pour le théâtre de Wagner.
Chaque fois, Stefan Zweig s'y fait l'ambassadeur de l'esprit contre les forces funestes de la volonté de puissance.
La nouvelle collection
" Le Domaine "
(éditions Archipoche)
rend disponibles des œuvres du domaine public introuvables, surprenantes ou inédites

Satires
Edgar Hilsenrath [réédition au format poche]
« Tout est fini. La vie d’un Allemand ne vaut plus la peine d’être vécue. Les Ricains vont débarquer. Puis les travailleurs immigrés. Mais attends, ma chère Gerda. Il y aura d’abord la faim, et la dénazification. Puis la réforme monétaire. Après, ça ira peut-être mieux. Mais sans moi, Gerda. Je ne veux plus. Oui, on remontera la pente. Et il y aura de nouveau des Forêt noire aux cerises et des gâteaux aux fraises. Les Allemands seront de plus en plus gras et ne voudront plus travailler. Alors les travailleurs immigrés viendront faire les travaux pénibles. Et tu seras seule, Gerda. Et tu vieilliras. Et tu seras de plus en plus grosse à force de manger du gâteau aux fraises. Du gâteau aux fraises avec de la chantilly. »
Dans un ensemble de dialogues absurdes et souvent grotesques, Edgar Hilsenrath livre son regard sur une Allemagne qu’il redécouvre après un long exil. Nazis croupissants et veuves de guerre, travailleurs immigrés et jeune génération en quête d’identité : un survivant de la Shoah dit le dérisoire de la réalité, d’un passé irrésolu qui hante ses personnages, et c’est tout le génie de l’écrivain qui surgit à nouveau.

Les Acharnés
Marceline Putnaï
Un premier roman singulier, une épopée insensée au cours de laquelle quelques héros bancals, désespérés et truculents, vont retrouver le goût des autres sur fond d'apocalypse, s'engueuler sans compter et s'aimer corps et âme.
Garde forestier, Georges sillonne chaque jour la forêt normande avec pour seul compagnon son chien, Mario. Un matin de novembre, à bord de sa camionnette, il aperçoit un marcheur solitaire malmené par la pluie.
Salman a parcouru des milliers de kilomètres depuis l'Afghanistan, la terre de son enfance. Lorsqu'il rencontre Georges, il est sous le coup de la procédure " Dublin " : chaque mois, il doit pointer à la préfecture pour n'être pas considéré comme un clandestin.
Mais un jour, Salman ne revient pas... Alors que la France est passée à l'extrême droite, une décision politique le renvoie dans un centre de rétention à Tulcea, dans une partie de l'Europe dévastée par les conflits. Sans hésiter, Georges se lance à sa recherche. Commence alors un long périple qui le conduira jusqu'en Roumanie et mettra sur sa route des individus hétéroclites aussi abîmés que lui.

Un historien à Gaza
Jean-Pierre Filiu
Un témoignage de première main.
« Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer. »
C’est en ces termes que l’armée israélienne a déclenché sa guerre contre la bande de Gaza après les attentats du 7 octobre 2023. Une guerre qui, malgré sa violence, sa durée et ses répercussions planétaires, se déroule à huis clos. Aucun journaliste ou reporter étranger n’a accès à l’enclave palestinienne. Tout ce que nous savons de Gaza est raconté de l’extérieur.
Pourtant, en décembre 2024, Jean-Pierre Filiu a réussi à se rendre dans la bande de Gaza pour y vivre pendant un peu plus d’un mois. Il connaît intimement ce territoire, sa géographie et son peuple, dont il parle la langue. Sur place, l’historien s’est fait enquêteur. Il nous permet de renouer avec les humbles et les sans-grade de ce territoire abandonné du monde. Leur combat quotidien pour la survie et pour la dignité nous offre une formidable leçon d’humanité, car ce qui se déroule dans cette prison à ciel ouvert a et aura une valeur universelle.
« Le territoire que j’ai connu et arpenté n’existe plus. Ce qu’il en reste défie les mots. »

Un peu de nos vies
Poèmes et textes courts de François de Cornière
Un peu de nos vies, c’est ce que l’on retrouve au fil des pages de cette anthologie. Les poèmes et les textes de François de Cornière s’illustrent par leur grâce autant que par leur infinie justesse. L’apparente simplicité de la langue amplifie la profondeur des souvenirs, la douce familiarité de questions ordinaires – « C’est toi qui as les clefs ? », « Tu crois que ça va durer ? » –, l’émerveillement toujours renouvelé d’un regard sur la mer. En fixant sur la page ce « peu de chose » qui fait pourtant ce que nous sommes, François de Cornière nous offre une réflexion à la fois personnelle et universelle sur le temps qui passe.
François de Cornière est né en 1950 à Caen, où il a fondé et animé pendant trente ans les « Rencontres pour lire ». Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages tant en prose qu’en poésie, dont Tout doit disparaître (1984, prix RTL -Poésie1) et Tout cela (1992, prix Georges-Limbour et prix Apollinaire). Il vit aujourd'hui au bord de la mer, près de Guérande.

Dans leur dos
Haska Shyyan
2014, Lviv. Quand Marta découvre que Max a été appelé à rejoindre l'armée pour défendre le pays suite à l'offensive lancée par la Russie dans l'est de l'Ukraine, leur quotidien s'effondre. Il part à des kilomètres du nid confortable qu'ils s'étaient construit, coupés de la guerre. Angoissée, frustrée, perdue, Marta ne sait pas comment réagir : doit-elle embrasser son devoir citoyen, ou suivre son désir d'indépendance ?
Au début, elle s'efforce de correspondre au modèle de la petite amie d'un héros de guerre et se porte volontaire dans un groupe de soutien à l'armée, avec de nombreuses autres femmes qui attendent patiemment le retour de leur mari. Mais progressivement, elle se rend compte que son couple est voué à l'échec, et s'interroge sur la pertinence de son engagement.
Pourquoi devrait-elle rester fidèlement à la maison, à patienter et sacrifier sa jeunesse pour endosser le rôle de femme qu'on attend d'elle ? Elle ne le doit pas.
Un roman courageux qui décrit le parcours d'une jeune femme tentant de se construire, alors que sa vie se trouve bouleversée par les conséquences de la guerre.

Une enfance dans la nuit - Récit d'un survivant juif polonais
Janusz Konorski
Les souvenirs d'un juif polonais qui se trouvait, enfant, à Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale. Récit de son incroyable errance pour survivre, puis de sa résilience après guerre.
Pendant plus de soixante ans, je n'ai pu raconter mes " souvenirs de guerre " comme enfant caché en Pologne. Aujourd'hui seulement, je peux commencer à les évoquer et me libérer le cœur. Puisse ce récit, comme d'autres, se transmettre de génération en génération, et ainsi ne pas tomber dans l'oubli.
Janusz mène une enfance heureuse dans un immeuble cossu de Varsovie avec son père avocat d'affaires, sa mère musicienne et son affectueuse nourrice. Il a 8 ans quand Hitler envahit la Pologne. Jusque-là, il ignorait tout de ses origines juives.
Commencent alors des années de traque qu'il n'oubliera jamais. Ce n'est qu'une fois adulte et réfugié en France que l'auteur, devenu architecte et à son tour père de famille, sent la nécessité de témoigner de son histoire. Comment survivre dans un pays où le danger est omniprésent ? Comment résister aux épreuves quotidiennes ? Comment, alors même que l'antisémitisme perdure après la Shoah, garder foi en l'homme et dans la vie ?
Janusz Konorski fait partie des derniers survivants de la Seconde Guerre mondiale. Raconté avec sobriété, son témoignage bouleversant rappelle l'impensable, pour que la folie des hommes, la haine et la barbarie restent, plus que jamais, présents dans nos mémoires.

Antoinette Fouque : L'irréductible de la libération des femmes
Jocelyne Sauvard
«Penser en femme d'action, agir en femme de pensée», tel est le credo d'Antoinette Fouque, psychanalyste, philosophe, éditrice, cofondatrice du Mouvement de libération des femmes. On sait qu'elle a enrichi les sciences humaines, politiques, et le monde des Lettres de ses avancées théoriques sur la cause des femmes et la différence des sexes. Mais qui était-elle vraiment, cette audacieuse qui a osé infléchir le cours de l'Histoire pour inscrire chaque jour l'indépendance dans la destinée des femmes ? Mystérieuse Antoinette ! La suivre à travers les méandres de sa trajectoire c'est découvrir la combattante qui agit en femme de coeur, avec ses forces et ses fragilités, ses passions, ses contradictions. Une femme d'honneur qui met au premier plan la libération des femmes, dont les hommes ne sont pas exclus. Une femme d'aujourd'hui qui a pensé pour l'avenir des jeunes générations. Et si Antoinette était encore plus grande que sa légende ? Grâce à des éclairages croisés, des souvenirs en rafale, et des témoignages d'ami(e)s d'Antoinette, Jocelyne Sauvard retrace pour la première fois le destin éblouissant de cette créatrice d'exception dont la voix inoubliable nous prend comme la musique ou le récit d'une histoire d'amour.